Désintox contre désintox. Marine Le Pen passait son premier grand oral de campagne à la télévision ce jeudi dans « L’Emission politique » sur France 2. Pour l’occasion l’équipe de la candidate du Front national à la présidentielle a mis en place sur son site « une plateforme de vérification des déclarations de ses interlocuteurs », à la demande de « Marine », « une première dans cette campagne présidentielle », selon son camp. Si la plupart des candidats organisent des « riposte-party » sur les réseaux sociaux lors de leurs interventions à la télé, les pages dédiées au fact-checking sont en effet plus rares.

Mais Marine Le Pen n’était pas seule dans l’arène du fact-checking ce jeudi soir. Son adversaire Jean-Luc Mélenchon, qui était déjà venu la défier à Lyon, en meeting le 5 février dernier, a lui aussi passé au peigne fin l’émission. L’Observatoire insoumis a organisé une « grande soirée désintox » sur son site. 20 Minutes fait le point sur ce match de fact-checking.

Nucléaire, UE, patriotisme contre nationalisme…

A titre d’exemple, sur le site de Marine Le Pen, ses équipes ont riposté aux questions de David Pujadas sur le salaire de Louis Aliot lorsqu’il était assistant parlementaire de sa compagne en publiant un message sur la rémunération du présentateur. En deux heures d’émission, trois messages ont été publiés par les équipes de Marine Le Pen pour alerter sur de « fausses infos » selon leur appréciation.

En face, les équipes de La France insoumise ont notamment dénoncé le changement de position de la candidate d’extrême droite sur l’énergie nucléaire et rappelé que l’Union européenne lui a demandé de rembourser les salaires de deux assistants parlementaires frontistes au Parlement européen.

Cette opération de fact-checking a assuré une visibilité aux partisans de Jean-Luc Mélenchon sur Twitter.

L’Observatoire insoumis de Jean-Luc Mélenchon avait déjà organisé des sessions de fact-checking retranscrites sur son site lors de deux débats de la primaire de la droite et du centre.