POLITIQUEL'ex-assistante de Joulaud «n'a pas travaillé» avec Penelope Fillon

Affaire Fillon: Une ancienne assistante, qui affirme «n'avoir pas travaillé» avec Penelope Fillon, gagnait elle 607€

POLITIQUEJeanne Robinson-Behre avait été auditionnée le 1er février dans le cadre de l’enquête sur les soupçons d’emplois fictifs visant l’épouse du candidat…
20 Minutes avec AFP

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Elle avait tenu les mêmes propos au Canard Enchaîné. Jeanne Robinson-Behre, ancienne assistante parlementaire de Marc Joulaud, qui fut employeur de Penelope Fillon et suppléant de François Fillon, a exprimé son « respect » pour l’épouse du candidat, assurant « n’avoir pas travaillé avec elle », ce qui « ne veut pas dire qu’elle ne travaillait pas ».

Cette ex-assistante parlementaire de Marc Joulaud affirme qu’elle gagnait 607 euros par mois. Bien loin des 6.900 euros bruts mensuels que touchait l’épouse de François Fillon, qui a par ailleurs été augmentée de 1 000 euros bruts en 2006.

Interrogée par le quotidien Le Courrier de l’Ouest à paraître mercredi sur la personnalité de Penelope Fillon, Jeanne Robinson-Behre la décrit comme « quelqu’un d’effacé mais charmant » pour qui elle « a beaucoup de respect ». « Quelqu’un de très gentil, de très humain, très serviable », ajoute celle qui est aujourd’hui adjointe au maire d’Angers. « Je la croisais à Sablé et à Paris. (…) Elle venait surtout quand il (François Fillon) n’était pas là ».

« Je n’avais pas à la croiser »

« Directement », précise-t-elle, « je n’ai pas travaillé avec elle mais ça ne veut pas dire qu’elle ne travaillait pas. Je l’ai côtoyée (à) des réceptions, quand j’emmenais des groupes à Paris. Je la voyais mais, en même temps, vu mes fonctions, je n’avais pas à travailler avec elle non plus », explique-t-elle.

« Dans les fonctions qui étaient les miennes, auprès de Marc Joulaud, on n’était pas en connexion. On ne faisait pas la même chose ». « Auprès de François Fillon, quand il n’était pas là, moi je produisais plutôt des courriers ou des choses comme ça. Et vu la manière dont les choses étaient organisées, je n’avais pas à la croiser », ajoute-t-elle.

« De toute façon, le territoire c’est François Fillon »

Jeanne Robinson-Behre avait été auditionnée le 1er février à Angers dans le cadre de l’enquête sur les soupçons d’emplois fictifs visant l’épouse du candidat. Marc Joulaud, maire de Sablé-sur-Sarthe, avait remplacé en juillet 2002 François Fillon, alors nommé au gouvernement, à son siège de député. Il avait employé Penelope Fillon comme assistante parlementaire, en même temps qu’Igor Mitrofanoff et Jeanne Robinson-Behre.

« J’avais deux contrats, a précisé l’adjointe au maire d’Angers, un avec Marc Joulaud, l’autre avec Jean-Pierre Chauveau qui était sénateur de la Sarthe. Je travaillais pour ces deux élus-là, plus François Fillon. Parce que, de toute façon, le territoire c’est François Fillon. Et les demandes, elles arrivaient chez lui », précise-t-elle au quotidien.

En 2005, « François Fillon était encore président de la com com [communauté de communes] de Sablé, il était là toutes les fins de semaine. Et puis, quand un député devient ministre, le suppléant passe député mais les gens continuent à s’adresser au ministre. Quand vous avez quelqu’un qui est très ancré comme ça, ça reste la référence », ajoute-t-elle.