PRESIDENTIELLEEbranlé par l'affaire Penelope Fillon, la droite commence à douter

Affaire Penelope Fillon: La droite commence à douter de la candidature de François Fillon

PRESIDENTIELLE« Nous sommes un peu l’orchestre du Titanic, nous sommes en train de couler », a notamment déclaré Georges Fenech…
Hakima Bounemoura

H. B. avec AFP

La multiplication des révélations concernant François Fillon fait aujourd’hui sérieusement douter la droite. Le député sarkozyste Georges Fenech (LR) est le premier à avoir dégainé. Il a estimé ce mercredi que « la situation est très compromise » à droite après les révélations du Canard enchaîné sur les emplois présumés fictifs de Penelope Fillon.

« Je pense que le résultat de la primaire est aujourd’hui caduc face à cet événement imprévisible (…) qui se situe non seulement sur le registre judiciaire mais sur le registre éthique et moral », a déclaré le député du Rhône au micro de FranceInfo, disant « exprimer tout haut ce que beaucoup, beaucoup de parlementaires pensent tout bas » à propos de la candidature de François Fillon.

« Nous sommes un peu l’orchestre du Titanic, nous sommes en train de couler », s’est aussi inquiété l’ancien magistrat sur BFMTV. « J’appelle vraiment tous les parlementaires, tous les élus de notre famille politique à provoquer un Conseil national extraordinaire. Nous devons prendre une décision dans l’urgence », a-t-il dit.

« Alain Juppé regarde avec intérêt ce qu’il se passe »

Même Bruno Le Maire, représentant aux affaires européennes et internationales de François Fillon, et ancien candidat à la primaire de la droite, a estimé ce mercredi qu’il fallait reconnaître que « les sommes mises en jeu » dans l’affaire Penelope Fillon « choquent beaucoup de Français ». « C’est dès maintenant (…) qu’il faut expliquer que certaines pratiques ont pu choquer », a déclaré le député de l’Eure à l’antenne de BFMTV.

Mais le coup de grâce est venu du député LR Philippe Gosselin, soutien d’Alain Juppé à la primaire. Il a lancé ce mercredi « un appel » au maire de Bordeaux « pour qu’il réfléchisse à la possibilité de prendre le relais de François Fillon ». « Je ne suis pas téléguidé par Alain Juppé, mais plusieurs députés pensent comme moi. Il faut réfléchir à toutes les hypothèses, gouverner c’est prévoir », a déclaré aux journalistes dans les couloirs de l’Assemblée nationale Philippe Gosselin. « Alain Juppé regarde avec intérêt ce qu’il se passe, parce qu’il souhaite le succès de sa famille politique », a-t-il dit.