Macron égrène des mesures économiques pour «tordre l'idée» qu'il n'a «pas de programme»
PRESIDENTIELLE•Le candidat d’En Marche promet alors de « transformer le RSA pour accompagnerl e retour à l’emploi », exonérer les œuvres d’art ou encore réformer en profondeur l’ISF…20 Minutes avec AFP
Le candidat à la présidentielle Emmanuel Macron a annoncé et précisé mercredi une série de propositions économiques et fiscales, pour « tordre l’idée » qu’il n’avait « pas de programme ».
Inciter le retour au travail
Interrogé à l’antenne de France Inter, le candidat d'En Marche ! a expliqué qu’il souhaitait opérer une « transformation du RSA pour accompagner le retour à l’activité ».
« Aujourd’hui, le lissage n’est pas bon, ce qui fait que quand vous rentrez dans le travail avec un Smic à temps partiel ou un Smic et que vous étiez au RSA, vous n’avez par la prime d’activité, vous n’êtes pas incité forcément à travailler », a-t-il expliqué, estimant que « le gain marginal est trop réduit ». « Ça, on va l’augmenter pour en gros 100 euros par mois pour quelqu’un qui est au Smic », a-t-il ajouté.
Emmanuel Macron a également rappelé qu’il souhaitait transformer le crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) en « allégement de charges durable », et l’étendre aux « petites entreprises, indépendants et entreprises de l’économie sociale et solidaire ». Il a également rappelé qu’il souhaitait « supprimer la totalité des charges au niveau du Smic », mesure qui avait été prévue dans le cadre du Pacte de responsabilité en 2014.
« Réformer en profondeur » l’ISF
L’ancien ministre de l’Economie a annoncé son intention de « réformer en profondeur » l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en supprimant « la part qui finance l’économie réelle », c’est-à-dire la détention d’entreprise ou d’actions, pour en faire un « impôt sur la rente immobilière ».
Assurant qu’il détaillerait plus largement son programme en matière de fiscalité « dans une dizaine de jours », il a précisé qu’il maintiendrait « l’abattement sur la résidence principale », mais aussi l’exonération pour les oeuvres d’art.
Interrogé sur les 35 heures, il a assuré qu’il ne proposait « pas des contrats différenciés par l’âge » et qu’il souhaitait conserver la durée légale du travail à 35 heures dans la loi, renvoyant « à l’accord de branche, l’accord d’entreprise la possibilité de négocier d’autres équilibres ».