Primaire à gauche: Attaqué par le clan Valls, le camp Hamon menace de saisir la Haute autorité
ELECTION•Le directeur de campagne de Benoît Hamon pointe « des dérapages […] inacceptables qui mettent en péril le nécessaire rassemblement »…H.B
«Le débat doit retrouver sa sérénité. » Le directeur de campagne de Benoît Hamon menace de saisir la Haute autorité de la primaire de la gauche après les nombreuses attaques virulentes dont fait l’objet son candidat depuis dimanche soir. Mathieu Hanotin a envoyé ce mardi soir un courrier au patron du PS Jean-Christophe Cambadélis pour lui demander d’intervenir « auprès de la direction de la campagne de Manuel Valls » pour calmer le jeu.
En cause selon lui, « des dérapages […] inacceptables » qui « mettent en péril le nécessaire rassemblement au lendemain de la primaire ». Mathieu Hanotin fait notamment allusion aux propos du député de l’Essonne Malek Boutih qui accuse Benoît Hamon d’être « en résonance avec une frange islamo-gauchiste » ou encore de ce ministre du gouvernement qui a qualifié Hamon de « candidat des Frères musulmans » dans Libération.
« On distille un poison », répond Hamon
Depuis dimanche, la campagne de la primaire de la gauche a pris un nouveau tournant. Et pour le clan Valls, qui tente de rattraper son retard, tous les coups sont désormais permis. Benoît Hamon est monté au créneau ce mercredi pour dénoncer ces attaques indignes. Il a dénoncé « le poison » distillé par son adversaire Manuel Valls, qui lui reproche son « ambiguïté » sur la question de la laïcité et de la lutte contre le communautarisme.
« Je trouve qu’en politique, surtout quand on est dans un exercice comme celui de la primaire, on doit se rassembler demain pour faire face cette fois-ci à François Fillon et à Marine Le Pen, je pense que ce n’est pas une attitude très responsable », a-t-il poursuivi. « Vous n’avez observé chez moi aucune déclaration qui visait à dénigrer Manuel Valls sur son comportement, son attitude à tel ou tel moment », a fait valoir Benoît Hamon. « Je me suis consacré à ce qu’il proposait, ou pas d’ailleurs, et je voudrais qu’on en revienne à cela ».