TRAVAILLes candidats sont «déconnectés» du travail, estime Philippe Martinez

Présidentielle: Les candidats sont «déconnectés» du travail, estime le patron de la CGT

TRAVAILLes candidats à la primaire organisée par le PS « ne sont pas à la hauteur », explique le syndicaliste…
Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, le 9 avril 2014 à Paris.
Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, le 9 avril 2014 à Paris. - ZIHNIOGLU KAMIL/SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

«Cette déconnexion est grave ». «Valls, Hamon, Macron, Mélenchon… tous sont loin de la réalité du monde du travail. Et les conseillers dont ils ont choisi de s’entourer aussi », a déclaré aux Echos le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez.

Interrogé sur les candidats à la primaire organisée par le PS, le syndicaliste juge qu’ils « ne sont pas à la hauteur car ils ne parlent pas assez de la réalité du travail ». Le revenu universel défendu par certains est même, selon lui, « la négation du travail ». « On a vraiment un problème, avec tous nos politiques, de déconnexion avec la réalité », affirme le leader syndical en réponse à une question sur Arnaud Montebourg.

Il dénonce le discours social « vitrine » du FN

Refusant de révéler le nom de son favori pour la présidentielle et de donner une consigne de vote à son syndicat, Philippe Martinez appelle néanmoins « comme lors des précédentes élections » à faire barrage au Front national. « En vitrine, c’est vrai qu’il affiche le discours CGT sur les salaires, la retraite à 60 ans, mais le Medef est dans l’arrière-boutique », estime-t-il. « Nous devons plus que jamais mener une campagne d’explication sur le vrai visage du parti de Marine Le Pen. »

Pour lui, « l’extrême droite tire beaucoup le débat politique » car sur les questions « des réfugiés, de la laïcité ou du droit de vote des immigrés », les promesses de François Hollande n’ont pas été tenues. « On attendait davantage d’un gouvernement qui nous a promis monts et merveilles », regrette-t-il, regrettant que « sur le plan économique et social, il ne (se soit) rien passé de positif pour les salariés » ces cinq dernières années.