DEBATVincent Peillon s'en prend à Manuel Valls sur la question migratoire

Primaire à gauche: Vincent Peillon s'en prend à Manuel Valls sur la question migratoire

DEBATVincent Peillon a critiqué la politique migratoire de Manuel Valls lorsqu’il était Premier ministre…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Après un premier débat très policé, les sept candidats à la primaire organisée par le PS ont entamé ce dimanche leur deuxième round télévisé par un volet international et un avis unanime sur la nécessité de plus d’Europe face aux Etats-Unis de Donald Trump. La discussion s’est ensuite orientée sur la réponse européenne à la crise migratoire, l’occasion d’assister à la première (petite) prise de bec entre candidats, à savoir Manuel Valls et Vincent Peillon.

« #PrimaireLeDebat Passe d’armes entre #Peillon et #Valls sur l’accueil des migrants pic.twitter.com/oRSKzqAlyk — BFMTV (@BFMTV) 15 janvier 2017 »

Le premier « assume » la politique qu’il a menée sur l’accueil des migrants lorsqu’il était Premier ministre, estimant que l'« Histoire (lui) a donné raison », ce que son rival a contesté. « Je veux dire à Manuel Valls que quand on critique un de ses discours, on ne critique pas la France », a-t-il fait valoir.

« L’accueil illimité, ce n’est pas possible »

« Ce que j’ai dit, non seulement je l’assume mais je pense que la France a eu raison de mener cette politique, l’Histoire nous a donné raison », a déclaré Manuel Valls lors de ce débat sur BFM TV, iTélé et RMC. « L’accueil illimité ça n’est pas possible », a-t-il encore insisté, assurant que son gouvernement avait « fait face à la crise migratoire ».

L’ancien locataire de Matignon était interrogé sur un discours tenu le 13 février 2016 à Munich, lors duquel il avait assuré que l’Europe ne pouvait « pas accueillir plus de réfugiés ». Il avait plus généralement critiqué la politique migratoire de la chancelière allemande, ce qui avait ulcéré une partie de la gauche.

« J’ai le sentiment que les Français étaient plus généreux que leurs dirigeants »

« Comment être sans cœur, sans réaction face à ce drame épouvantable, notamment en Méditerranée ? », s’est-il aussi défendu en évoquant « ces personnes, ces hommes, ces femmes, ces enfants, qui se noient, qui fuient la guerre, la misère, la torture ». Il a aussi évoqué « l’honneur de la France » qui est selon lui d’avoir « sorti des gens » des campements sauvages de Calais ou Paris pour les envoyer dans des centres d’accueil.

« La vie, ce n’est pas une ardoise magique », a raillé en retour Vincent Peillon, en soulignant son « désaccord profond » sur la question, qui « a marqué ce quinquennat ». Il a également déploré que l’ancien Premier ministre ait « fait la leçon à la chancelière » sur la crise migratoire. Rappelant que Valls avait promis d’accueillir « 30.000 » réfugiés, « pas plus », Vincent Peillon a asséné que « nous sommes à 5.000 ». « J’ai le sentiment que les Français étaient plus généreux que leurs dirigeants », a grincé l’ancien ministre de l’Education en estimant que « nous devons accueillir, accueillir dans la durée ».

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