ENQUETEAssistants du FN au Parlement européen: Florian Philippot se dit «serein»

Assistants du FN au Parlement européen: Florian Philippot se dit «serein»

ENQUETEPour le vice-président du FN, il n’y a « rien d’extraordinaire »…
C. Ape. avec AFP

C. Ape. avec AFP

«C’est une instrumentalisation classique de la justice à quelques semaines d’une élection présidentielle. »

Florian Philippot, vice-président du FN, est revenu sur les soupçons d’emplois fictifs qui pèsent sur des assistants frontistes au Parlement européen, sur RMC ce vendredi.

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Il a également défendu les assistants parlementaires FN qui « ont le droit d’être militants ».

Schulz dans le viseur

Le vice-président du FN a dénoncé l’implication de Martin Schulz, ancien président socialiste du Parlement européen, « adversaire politique », « qui découvre l’organigramme du Front National, (…) et il découvre sur les plus de 80 personnes effectivement des gens qui sont en même temps assistants parlementaires, ce qui n’a rien de nouveau, rien d’extraordinaire. »

« Les assistants parlementaires ont le droit d’être militants (…) je ne vois pas pourquoi ils seraient les seuls au monde qui n’auraient pas le droit d’être militants politiques à côté », a-t-il défendu.

Interrogé sur le rôle de ces assistants parlementaires au sein du parti, le vice-président du FN a expliqué qu'« ils peuvent être conseillers à je ne sais quel sujet (…) et la plupart d’ailleurs sur cet organigramme étaient bénévoles, ce sont simplement des titres militants ».

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Une instrumentalisation « extrêmement politique »

« S’il y avait une fraude ou une dissimulation, vous imaginez bien qu’on n’aurait pas envoyé cet organigramme à la presse, on ne l’aurait pas publié », a-t-il également avancé.

Le vice-président du Front National s’est dit « intégralement serein » quant à la décision que rendra la justice, ajoutant : « C’est nous qui devrions nous retourner contre ces méthodes-là (…) au moins politiquement, peut-être judiciairement. »

Il a cependant émis des réserves sur l’indépendance de la justice, accusant certains juges d’être « un peu idéologues », « et puis il y a surtout un système politique qui a la mainmise sur la justice aujourd’hui. »

Il s’agit d’une instrumentalisation « extrêmement politique », « scandaleuse », a-t-il encore dénoncé.

Je n’ai « jamais mis les pieds à Strasbourg ou à Bruxelles »

D’après les informations de L’Express, une douzaine d’assistants auraient pourtant bien été conseillés par deux avocats proches du parti sur le comportement à avoir en cas de mise en garde à vue il y a plusieurs mois.

Selon l’un des assistants, il aurait bien bénéficié d’un salaire versé sur les fonds européens sans avoir « jamais mis les pieds à Strasbourg ou à Bruxelles », a-t-il expliqué. Sous couvert d’anonymat, il explique : « on nous a indiqué qu’il fallait garder le silence et penser à autre chose lorsque l’on serait interrogé par les policiers ».

L’Express poursuit avec le témoignage d’un cadre du parti qui affirme avoir « tiré la sonnette d’alarme » en informant Marine Le Pen de la situation. « Elle m’a répondu que le FN était pauvre et n’avait pas les moyens de payer autrement », a-t-il indiqué.