Sécurité sociale: La droite et la gauche s'écharpent sur le rhume
SANTE•Interrogé sur France Inter ce lundi, Jérôme Chartier a laissé entendre que la prise en charge du rhume ne serait pas systématique si François Fillon était élu…D.B.
Le rhume, un sujet polémique ? Oui quand il donne l’occasion de débattre du projet présidentiel de François Fillon en matière de remboursement des soins de santé.Dans son programme, il indique son intention de « focaliser l’assurance publique universelle notamment sur les affections graves ou de longue durée (…) et l’assurance privée sur le reste », ce qui suscite l’inquiétude, y compris dans son propre camp.
Interrogé lundi sur France Inter à propos des conséquences que pourrait avoir cette mesure, notamment sur les « petits risques », Jérôme Chartier, proche de François Fillon, a tenté de rassurer le grand public. Il a expliqué qu’ils seraient toujours pris en charge par la sécurité sociale.
« Ça dépend de quel rhume »
Mais poussé dans ses retranchements par le journaliste concernant la prise en charge du rhume par exemple, le conseiller du candidat de droite à la présidentielle a été moins rassurant. « Le rhume, ça dépend de quel rhume. Il faut entrer dans le détail », a répondu ce proche de François Fillon.
« C’est comme ce qu’on appelle la médecine de confort, c’est quelque chose qui n’est pas défini dans le code de la Sécurité sociale », a-t-il ajouté. « Je ne suis pas médecin, je ne suis pas capable de vous le dire, c’est le médecin qui pourra le dire, un rhume si ça tourne mal, ça peut devenir beaucoup plus qu’un rhume, c’est le médecin qui va le déterminer », a expliqué Jérôme Chartier.
Des propos qui ne sont pas tombés dans l’oreille d’une sourde. Marisol Touraine ministre de la Santé, a réagi avec ironie sur Twitter à cette interview.
Le débat sur la santé continue à droite
Sur Twitter, les déclarations de Jérôme Chartier ont aussi fait beaucoup réagir.
Dimanche, le député de l’Oise Eric Woerth avait estimé que la distinction entre « petits » et « gros » risques, établie par François Fillon durant la campagne de la primaire à droite, n’était « pas la bonne mesure ». Signe que la question de la santé est loin d’être tranché chez les Républicains. Rhume ou pas.