ELECTIONMais où était passé Vincent Peillon depuis 2014?

Primaire à gauche: Mais où était passé Vincent Peillon depuis 2014?

ELECTIONL’ancien ministre de l’Education nationale, qui prépare sa candidature à la primaire du PS, s’est montré très discret depuis deux ans…
Olivier Philippe-Viela

Olivier Philippe-Viela

L’ex-ministre Vincent Peillon s’apprête à annoncer, ce dimanche soir sur France 2, sa candidature à la primaire du PS en vue de l’élection présidentielle. Il va se mesurer à ses anciens collègues du gouvernement, Manuel Valls, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon. Cette déclaration survient alors que depuis plusieurs jours, les soutiens de l'ancien ministre entretiennent la flamme. « Une partie du peuple français est orphelin. Vincent Peillon a pris conscience de la responsabilité qui était la sienne», a déclaré le député PS de Seine-et-Marne Eduardo Rihan-Cypel à Marianne. L'homme se serait décidé le 1er décembre, rapporte Le Point, en voyant François Hollande renoncer à briguer un second mandat. Il ne lui aurait donc fallu qu’une semaine pour se décider alors qu’il était porté disparu depuis son départ du gouvernement en avril 2014. Mais où était passé Vincent Peillon depuis deux ans?

Un eurodéputé discret qui assurait ne plus vouloir de nouveau mandat électif

Dans la foulée de son remplacement par Benoît Hamon au ministère de l’Education nationale, Peillon est redevenu député européen, après un premier passage par Strasbourg entre 2004 et 2012. Ces deux dernières années, l’agrégé de philosophie s’est montré discret au Parlement européen. En mai 2015, FranceInfo mesurait l'implication des eurodéputés français après un an de mandat : avec un taux de présence en commission de 50 % et 10 interventions en séance plénière, Vincent Peillon ne figurait pas parmi les élus les plus zélés.

Vincent Peillon le 29 janvier 2014 à l'Assemblée nationale à Paris
Vincent Peillon le 29 janvier 2014 à l'Assemblée nationale à Paris - Lionel Bonaventure AFP

De son côté, Rue89 le qualifiait d’« eurodéputé plutôt touriste » et de « champion de l’absentéisme ». Il n’est même plus intervenu dans l’hémicycle strasbourgeois depuis le 10 septembre 2015. Il ne participe plus depuis un moment aux réunions de son groupe politique au Parlement européen, S&D, et n’a plus accordé d’interview politique depuis des lustres. Certes, Vincent Peillon n’a pas totalement disparu des radars médiatiques en 2016. La publication de son polar, Aurora, en avril, a été l’occasion de parler à la presse. Il a par exemple confié à Libération qu’il « ne briguera[ait] pas de nouveau mandat électif », mais pas plus sur le plan politique.

Depuis deux ans, il écrit des romans et donne des cours en Suisse

L’accueil critique et public a d’ailleurs été positif, tellement que Vincent Peillon s’est lancé dans l’écriture d’un nouveau roman, tout en donnant des cours à l’université de Neuchâtel, en Suisse. Un agenda chargé qui ne laissait pas présager une candidature imminente à la primaire PS, et in fine à la fonction présidentielle.

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De plus en plus absent de la scène politique, comment expliquer cette soudaine décision? A ce stade, deux possibilités se dégagent. Soit il veut absolument retrouver ses anciens copains du NPS pour débattre. Il croisera sur la ligne de départ Benoît Hamon et Arnaud Montebourg, avec qui il avait formé dans les années 2000 un courant, le Nouveau parti socialiste. Il est arrivé en deuxième position derrière la motion Hollande lors du congrès de Dijon en 2003, période qui marquait le début de la reconstruction du mouvement après la claque de l’élection présidentielle 2002. Le trio Montebourg-Hamon-Peillon avait fini par se dissoudre sous le poids des divergences.

Soit l’eurodéputé est « téléguidé ». Mais par qui et pour quoi ? Toutes les rumeurs sont lancées. Le Parisien dément ce vendredi que le clan Hollande en soit à l’origine. Ségolène Royal ? Le Point rappelle qu’ils sont brouillés depuis 2009. Christian Delporte est lui sûr que Martine Aubry est derrière tout ça. « Je tiens simplement à dire que je n’en ai jamais eu l’intention et que je n’ai eu aucun contact avec lui directement ou indirectement », a-t-elle commenté. Les élus PS qui appuient la candidature Peillon, comme Patrick Bloche, David Assouline et Eduardo Rihan-Cypel, se contentent eux de vanter son incarnation « d’une ligne centrale à gauche » et d’assurer que « la décision est venue de lui ».

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