Primaire à droite: Juppé dénonce la vision «extrêmement traditionaliste» de Fillon sur la société
ELECTIONS•Le maire de Bordeaux a opposé « sa plus grande ouverture d’esprit »...20 Minutes avec AFP
Alain Juppé a dénoncé mardi devant ses soutiens parisiens la vision « extrêmement traditionaliste » de son adversaire à la primaire de la droite, François Fillon, se disant « plus proche de la parole de Pape François » que de la « Manif pour tous ». Le maire de Bordeaux, nettement distancé au premier tour par François Fillon, a évoqué devant ses soutiens parisiens réunis à son QG « la vision extrêmement traditionaliste, pour ne pas dire un petit peu rétrograde sur le rôle des femmes, sur la famille, sur le mariage (…)» de son adversaire.
Un projet brutal dénoncé
Il a opposé « sa plus grande ouverture d’esprit » sur le sujet. « Je dis à mes co-religionnaires catholiques que moi, je suis plus proche de la parole du Pape François que de la Manif pour tous ! ». Il a en outre dénoncé un projet d’une « très grande brutalité en matière économique ». « Je ne suis pas sûr que tous ceux qui ont voté François Fillon aient une connaissance exhaustive de son programme », a-t-il ajouté.
Il a salué devant ses comités AJ « la bonne fin de campagne » de François Fillon. « Le résultat nous a surpris, on ne pensait pas qu’il serait d’une telle ampleur », a-t-il dit. « Jeudi, ce sera le débat, c’est là que tout peut se jouer, j’en ai bien conscience, que cela peut changer l’orientation générale du vote du deuxième tour », a expliqué le maire de Bordeaux.
Sur sa propre campagne, il a expliqué qu’il avait « concentré en tant que favori tous les tirs d’Exocet, y compris les plus dégueulasses », notamment « une campagne ignominieuse sur les réseaux sociaux » qui a fait « du mal » avec des accusations de « salafisme » et « d’antisémitisme ».
« Non, je n’ai pas hésité »
Dans un , le maire de Bordeaux a réfuté avoir envisagé de jeter l’éponge à l’annonce des résultats dimanche soir. « Non, je n’ai pas hésité, n’en déplaise à certains qui ont pu imaginer un tel scénario et en faire courir le bruit. J’ai toujours assumé mes responsabilités. Toujours. Ma famille politique le sait bien », a-t-il dit au Figaro. « Pas une seconde » d’hésitation, a-t-il réaffirmé sur France 2.
« L’une des premières préoccupations des électeurs dans cette primaire est de choisir celui qui sera certain d’être au second tour puis de battre le Front national », a-t-il aussi affirmé au quotidien. « Qui est le plus à même de battre Marine Le Pen l’année prochaine ? Qui est en mesure de rassembler pour faire échec à sa candidature ? Je suis le seul à pouvoir rassembler, demain, la droite et les centres pour permettre l’alternance en 2017 », a-t-il affirmé.