Primaire à droite: Le Maire croit en l'«honnêteté» et en la «persévérance» pour le job de président
INTERVIEW•«20 Minutes» fait passer un entretien d'embauche aux candidats de la primaire de la droite et du centre...Propos recueillis par Anne-Laëtitia Béraud
#MissionAlternance. Dans la perspective de la présidentielle, 20 Minutes fait passer un entretien d’embauche aux candidats à la primaire la droite et du centre. Sont-ils taillés pour le job de président de la République ? Quels sont leurs objectifs et leurs méthodes de travail ? Leurs qualités et leurs défauts ? Après et , c’est au tour de Bruno Le Maire, député de l’Eure, de passer sur le gril.
Comment résumeriez-vous le travail d’un président de l’alternance ?
Un travail de titan ! Cela suppose un président honnête, qui respecte ses engagements. Les Français ont tellement été trompés par des promesses non tenues depuis trente ans ! Il devra construire une France du travail pour tous : quand on a six millions de personnes qui cherchent du travail, il ne peut pas y avoir de société heureuse. Il devra réaffirmer notre culture et notre langue, défendre l’égalité entre les hommes et les femmes. Et puis il est temps de donner à chacun la capacité de réussir face à la révolution digitale et robotique grâce à une meilleure formation. Nous avons tout pour réussir si nous avons le courage de remplacer le principe de précaution dans la Constitution par le principe d’innovation.
Pourquoi êtes-vous le candidat idéal pour ce poste ?
Parce que je sais où je veux emmener les Français. Et parce que je leur fais confiance, contrairement à tous ceux qui veulent tout décider et diriger à leur place. On a vu le résultat…
Quelle est votre plus grande qualité ?
La persévérance. Depuis le début de ma carrière politique, depuis 2012, je suis le même cap. Quand ça va bien, tant mieux, quand ça va moins bien, on continue. C’est comme cela que l’on gagne une élection et que l’on sert le mieux les Français, en ne s’arrêtant pas au premier obstacle. Car il y aura dans le futur des obstacles autrement plus difficiles que ceux que je peux connaître dans cette campagne.
Votre plus grand défaut ?
(Silence) L’impatience. C’est un vrai défaut. Mais mon impatience est au service des Français, car j’estime que c’est maintenant que les choses doivent changer, que la France doit prendre les décisions devant lesquelles elle a reculé depuis trente ans. Il y a urgence ! Et ce n’est pas ceux qui ont reculé quand ils étaient président de la République ou Premier ministre qui peuvent prendre ces décisions.
Comment vos anciens collègues vous décriraient-ils ?
Vous leur demanderez. Ce qui m’intéresse, c’est le regard de ceux qui me soutiennent car ils estiment que mes convictions sont bonnes pour le pays.
Vous êtes collaboratif ou directif ?
J’ai été enseignant, je suis père de famille. L’autorité avec les enfants ou avec les élèves ne se décrète pas. Vous l’avez ou vous ne l’avez pas. Vous manifestez votre autorité et vous laissez vos enfants ou vos élèves épanouir votre intelligence. Quelqu’un qui a de l’autorité laisse ses collaborateurs faire leur travail tranquillement et leur fait confiance. C’est ma façon de diriger.
Vos trois premiers chantiers à votre prise de poste ?
Le premier est le renouvellement démocratique avec un référendum en juin 2017 pour que l’on change la classe politique. Il y a ensuite des ordonnances portant sur la relance de l’outil économique français pour que l’on donne du travail à chacun. Puis le lancement du chantier sur la transformation du système éducatif français dès l’été 2017.
Vos critères pour recruter vos collaborateurs ?
Le critère numéro un est la compétence, car ils sont au service des Français. Une grosse tête incapable de dialoguer avec les autres ne fait pas quelqu’un de compétent.
Comment voyez-vous la France dans cinq ans ?
Je la vois prospère et respectée. Prospère, car on aura enfin du travail pour tous, et respectée car nos voisins européens et internationaux auront vu le travail fait et diront : « Enfin, la France est de retour ! »
Si vous n’êtes pas sélectionné pour le poste, que faites-vous ?
Quel que soit le résultat du 20 novembre, je continuerai mon engagement politique. Nous ne laisserons pas en friche ce qui a été semé et labouré depuis des années. D’autant plus que nous gagnerons !