PRESIDENTIELLEEELV: Qui sont Michèle Rivasi et Yannick Jadot, les tombeurs de Duflot?

Primaire EELV: Qui sont Michèle Rivasi et Yannick Jadot, les tombeurs de Duflot?

PRESIDENTIELLECécile Duflot a été éliminée au profit de deux candidats peu connus des Français…
Audrey Chauvet

Audrey Chauvet

Leur nom n’évoquera pas grand-chose aux Français mais au sein d’Europe Ecologie-Les Verts, Michèle Rivasi et Yannick Jadot sont des figures bien connues. Tous deux députés européens, ils se sont qualifiés ce mercredi pour le second tour de la primaire des écologistes, laissant Cécile Duflot le bec dans l’eau. Qui sont les deux potentiels candidats verts pour la présidentielle ?

Michèle Rivasi, la « candidate de l’authenticité »

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Les Drômois la connaissent bien : Michèle Rivasi, 63 ans, a commencé sa carrière politique non loin de Valence. Après une carrière dans l’Education nationale et une agrégation de Sciences naturelles, elle est élue députée de la Drôme entre 1997 et 2002, puis passe pendant un an du côté des ONG en prenant la tête de Greenpeace France. En 2009, elle est élue députée européenne sous la bannière de la formation alors nouvelle d’Europe Ecologie. Ses thèmes de prédilection : le nucléaire et la santé. Dès 1986, juste après la catastrophe de Tchernobyl, elle créait avec Corinne Lepage la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (Criirad). Membre de la Commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire au Parlement européen, elle est investie, entre autres, dans la surveillance de l’impact des ondes électromagnétiques sur la santé et le business des laboratoires pharmaceutiques.

Le plus gros défaut de Michèle Rivasi serait « la dispersion due à son empathie pour toutes les victimes des lobbys qui la sollicitent », confie-t-on dans son entourage proche. Mais elle sait faire preuve « de persévérance, de cohérence et a de grandes qualités d’écoute ». C’est aussi un électron libre qui n’hésitait pas lancer un appel pour une primaire des écologistes dès l’été 2015, alors que son parti s’entre-déchirait sur la participation au gouvernement, et qui n’a pas la réputation de mâcher ses mots

Yannick Jadot, l’économiste du climat

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Yannick Jadot était une des « belles prises » d’Europe Ecologie lors de la création du mouvement en 2009. Après six ans passés à Greenpeace France en tant que directeur des campagnes, le diplômé en économie s’engage aux côtés des écologistes et prend la direction de la communication lors de la campagne des européennes. Elu député européen, il se concentre alors sur ses thèmes de prédilection : le commerce international, notamment le traité TAFTA (le traité de libre-échange transatlantique), et le climat. Il est actuellement vice-président de la Commission du commerce international au Parlement européen.

A 49 ans, Yannick Jadot bénéficie du soutien de l’aile « droite » d’EELV. Volontaire pour représenter les écologistes au sein d’une grande primaire de la gauche, projet qui a fait long feu, il est toujours proche de Daniel Cohn-Bendit et d’une idée de rassemblement des sensibilités écologistes au-delà d’un parti. Il s’est néanmoins distingué lors du débat pour la primaire écologiste en affirmant, par réalisme ou défaitisme selon les points de vue, ne « pas croire qu’il y aura (it) un président écologiste en 2017 ».

Rivasi/Jadot : Qui l’emportera ?

Pour Daniel Boy, directeur de recherche à Sciences-Po spécialiste de l’écologie politique, Michèle Rivasi et Yannick Jadot ont des « profils à peu près identiques » : « Ils ont tous les deux de très bonnes compétences sur l’environnement, explique le politologue. Mais sur la scène politique, il n’y a pas que les compétences qui comptent : à mon avis, c’est sur la sympathie que ça se jouera. »

Yannick Jadot, arrivé en tête du premier tour de la primaire, pourrait pâtir d’une plus faible expérience politique que Michèle Rivasi. « Elle fait des campagnes politiques depuis longtemps. Aux européennes de 2009, elle est arrivée en tête de liste dans le Sud-est avec 18 % des voix devant le Parti socialiste. C’est une vraie gagneuse », estime Daniel Boy. Mais elle a aussi un discours très direct et radical qui pourrait effrayer, face à un Yannick Jadot « plus cool » : « Dans un débat, ils sont quand même tous les deux très bons pour se défendre », ajoute le politologue.