Primaire à droite: Placement, décor, ordre de passage... Tout savoir du premier débat entre les candidats
POLITIQUE•Ce jeudi soir, les sept candidats de la primaire à droite s'affronteront en direct...T.L.G.
Tout a été préparé, négocié, chaque détail réglé au millimètre. Ce jeudi à 21 h, les sept candidats de la s’affrontent lors d’un premier débat télévisé (il y en aura trois) sur TF1, RTL, Le Figaro. Les conseillers des candidats se sont vus à plusieurs reprises pour évoquer toutes les modalités. Ordre de parole, places, thématiques, angles des caméras… Rien n’a été laissé au hasard. 20 Minutes vous dévoile les coulisses de ce premier temps fort de la campagne.
Sarkozy au centre du plateau
C’était la place prisée par tous les candidats. Celle du milieu, au centre des débats. Il a donc fallu organiser un tirage au sort et c’est Nicolas Sarkozy qui est l’heureux élu. Un tirage favorable pour l’ancien président ? Pas forcément… l’ancien patron des Républicains sera bien entouré. A sa gauche, l’imprévisible Jean-François Copé, qui n’a rien à perdre, et . A sa droite, Nathalie Kosciusko-Morizet, pas t.
>> Le placement de gauche à droite : Bruno Le Maire, Alain Juppé, Nathalie Kosciusko-Morizet, Nicolas Sarkozy, Jean-François Copé, Jean-Frédéric Poisson, François Fillon.
Jean-François Copé, premier de cordée
L’émission commencera par une minute de présentation. Et là encore, le hasard a parlé. C’est le maire de Meaux qui s’exprimera en premier. Suivront Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire, Nathalie Kosciusko-Morizet, et François Fillon. Chaque candidat disposera ensuite d’une minute pour répondre aux questions des trois journalistes : Gilles Bouleau pour TF1, Elizabeth Martichoux pour RTL et Alexis Brezet pour le Figaro, mais aussi à des questions d’internautes.
Tout ça vous paraît un peu trop cadré ? Pas d’inquiétude, les candidats pourront apostropher leurs voisins, qui auront trente secondes pour répondre. Enfin, seulement s’il le souhaite… son temps de parole lui sera alors décompté. Le débat durera 2 heures à 2 heures 15 et chaque candidat parlera environ 15 minutes.
Plusieurs idées repoussées par les candidats
Plusieurs pistes ont été évoquées par les organisateurs lors d’une réunion fin septembre. Faut-il incruster une petite fiche de présentation lorsqu’un candidat s’exprime ? Avec son mandat actuel ? Pourquoi pas son âge ? Gilles Boyer, le bras droit d’Alain Juppé a ironisé, raconte . « Pourquoi vous me regardez tous ? Je croyais qu’on avait dit pas d’attaques personnelles ». La piste a été abandonnée.
Elle n’a pas été la seule. Pas de plan de dos pour éviter de voir les notes des candidats (notamment de Juppé), refus des pupitres transparents par le clan Sarkozy. « J’imagine que c’est parce qu’il aura un marchepied », Les questions d’internautes via Facebook live en fin d’émission ont été rejetées comme l’idée d’une caméra embarquée à l’intérieur des voitures menant les candidats au studio. « Certains conduisent eux-mêmes leur voiture, ça ne les dérangeait pas. Les autres ont de grosses berlines avec chauffeur, alors forcément… », tacle un proche d’un candidat au .
Quelles thématiques ?
Les organisateurs du débat ont vu large : les candidats plancheront sur « les grands sujets de préoccupation des Français ». L’émission sera divisée en deux parties d’environ une heure. La première sur l’économie et le social (chômage, emploi, fiscalité…) ; la seconde autour de la sécurité, l’identité et l’immigration.
Neutralité du décor
Le public sera installé derrière les trois journalistes, raconte . Chaque candidat aura le droit à une dizaine d’invités, mais des spectateurs neutres occuperont les premiers rangs. « Les candidats se tiendront debout ou assis sur un tabouret, derrière des pupitres opaques, disposés en fer à cheval, à équidistance les uns des autres et sur lesquels sera juste inscrit leur nom », . Sur le pupitre, un chrono rappellera les temps de paroles. Par ailleurs, un signal rouge se mettra à clignoter à 10 secondes de la fin de sa minute de parole, pour rappeler à chacun que le temps presse.
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