Les plus grosses gaffes de nos dirigeants
ERREURS•L'auteur Olivier Clodong a rassemblé les citations les plus drôles des femmes et des hommes politiques dans « Bourdes de politiques »...Cosme Buxin
Alors, oui, « un chef, c’est fait pour cheffer », comme dirait l’ancien président , mais un chef, ce n’est pas infaillible. Surtout que, selon , « la limite de la démocratie est que la politique est contrainte d’agir dans le sens de la majorité, alors que la majorité des gens sont des imbéciles ». Et nos dirigeants de multiplier les approximations grossières, les mauvaises blagues, les bévues hilarantes… De vrais pros de la gaffe. L’auteur Olivier Clodong s’est fait un plaisir d’en compiler un certain nombre dans Bourdes de politiques (éditions Mazarine, sortie le 26 septembre, 12 euros).
« Le courage, c’est de ne pas avoir peur. »
Oui, c’est Chirac. L’ancien président a toujours eu le mot pour rire, volontiers vache à l’égard de ses opposants, mais parlait parfois un peu trop vite. Il l’avouait d’ailleurs en janvier 1987 sur TF1 : « La langue de bois, c’est ma spécialité. »
« On a essayé de vous faire signe »
Eh oui, même les présidents de la République font des boulettes. Ainsi, François Hollande, dès le début de son mandat, en 2012, explique avoir tenté de , une sportive malvoyante…
« Les enfants qui sont reçus ici souhaitent vous revoir par la suite ? - Alors moi, non, puisque je suis médecin légiste »
Décidément, le début du mandat de François Hollande fût marqué par les bourdes. Pas bégueule, Najat Vallaud-Belkacem, alors porte-parole du gouvernement, en visite dans un centre hospitalier de Lorient, rigole de bon cœur de son erreur.
a« Win the yes need the no to win the yes against the no. »
Kamoulox ! Défendre la construction européenne, sans savoir parler anglais, seul l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin pouvait oser. Ses nombreux et mémorables erreurs sémantiques ont même une appellation contrôlée : les .
« Le sexe, ce qu’il y a de plus profond dans l’homme, dans la femme »
On peut rire de tout, surtout des sujets sérieux. Mais les hommes politiques le font rarement exprès. Le Premier ministre Laurent Fabius arborait son visage le plus grave, , pour parler du Sida, de la mort… et du sexe.
« Qui va sur la Grande Muraille conquiert la bravitude »
Un néologisme mal placé peut vous ruiner une campagne. En visite en Chine, Ségolène Royal, candidate socialiste à l’élection présidentielle de 2007, voulait s’inspirer d’un proverbe du pays : « Qui n’est pas venu sur la Grande Muraille n’est pas un brave. » Les lui tombent dessus à bras raccourcis. Elle tentera tant bien que mal de défendre ce nouveau mot, le français étant une langue vivante. Un beau moment de bravoure !
« C’est la méthode Cauet »
Aux âmes bien nées, les impairs n’attendent pas le nombre des années. Benjamine de l’Assemblée nationale, la députée d’extrême droite Marion Maréchal-Le Pen prouve en 2013, un an après son élection, qu’elle est avant tout une enfant de la télé, et la technique d’autopersuasion du psychologue Emile Coué.
« Mon mari n’a pas besoin d’un revolver pour se faire tailler une pipe »
, , … La famille Balkany fait les choux gras de la presse depuis plus de vingt ans. Après avoir tenté de divorcer en 1996, Isabelle Balkany tente de défendre son mari, le maire de Levallois Patrick Balkany, accusé d’avoir contraint une maîtresse à une . Elle reviendra ensuite sur ses déclarations.
« Zadig et Voltaire. C’est une leçon de vie et je m’y replonge d’ailleurs assez souvent »
C’est l’histoire d’une destinée contrariée, celle d’un . Interrogé en 2011 au Salon du livre sur son livre de chevet, Frédéric Lefebvre, secrétaire d’Etat au Commerce, a la langue qui fourche, et au lieu du livre de Voltaire, Zadig ou la Destinée. Twitter se marre, et lui conseille, grâce au hashtag #bibliolefebvre, Naf-Naf de Zola (au lieu de Nana), Au bonheur d’Etam du même Zola (au lieu des dames), Ainsi parlait Zara (au lieu de Zarathoustra) de Nietsche.
« Nos ennemis n’arrêtent jamais de penser à de nouveaux moyens pour nuire à notre pays et à notre peuple, et nous aussi »
L’ancien président des Etats-Unis George W. Bush conserve, et pour de longues années encore (à moins que Donald Trump accède à la Maison Blanche), le titre de roi des bourdes, baptisées . Grand spécialiste des aphorismes à l’emporte-pièce, des déclarations tronquées, des formulations incompréhensibles, il n’hésite pas à prononcer cette phrase devant les caméras, en lisant son texte…