Présidentielle 2017: Benoît Hamon déclare sa candidature à la primaire de gauche
ELECTION•L’ex-ministre de l’Education nationale est officiellement lancé dans la course à la primaire socialiste…C.B.
«Oui, je suis candidat à l’élection présidentielle ». Le socialiste Benoît Hamon a officialisé, ce mardi, sa candidature à l’élection présidentielle sur le plateau du 20 heures de France 2. L’ex-ministre, notamment de l’Education nationale, avait perdu son poste après avoir dénoncé le virage social-libéral pris par le gouvernement Valls.
Si son programme n’est pas encore détaillé, Hamon en a présenté les grandes lignes à l’antenne : réduire le temps de travail, instaurer un revenu universel, booster l’économie sociale et solidaire et plus généralement, l’économie alternative.
Une « sixième république »
« Il faut changer le modèle de développement », a-t-il martelé. Avant d’ajouter qu’il souhaitait mettre en place une « sixième république », estimant que la « cinquième est une machine à trahir ». « Les électeurs sont sans voix entre les deux scrutins présidentiels. La meilleure preuve est la manière dont la loi Travail leur a été imposée, alors qu’ils n’en veulent pas ».
« Pourquoi ne pas faire liste commune avec Arnaud Montebourg ? », lui aussi parti de l’équipe des ministres suite à ses désaccords avec le gouvernement, demande Julian Bugier. Benoît Hamon répond à moitié à la question, évoquant un rapprochement possible dans un second temps.
Le journaliste l’interroge enfin sur la primaire socialiste : « Avez-vous des garanties, êtes-vous sûr qu’elle se tiendra ? ». « Je souhaite que cette primaire ait lieu », commence par déclarer Hamon, avant d’ajouter : « Mais je suis candidat à l’élection présidentielle ».
L’ancien ministre qui avait démissionné avec fracas – après avoir pourtant œuvré au remplacement de Jean-Marc Ayrault à Matignon par Manuel Valls – s’organise aussi en coulisses. Ses proches auraient déposé le 22 juillet à la préfecture des Hauts-de-Seine les statuts de son association « Les Amis de Benoît Hamon ». L’objet ? « Recueillir les fonds destinés au seul financement du parti politique Association Alpis », qui lui permettrait de faire campagne.