LOI TRAVAILManifestation interdite: Nicolas Sarkozy se prononce contre l'interdiction

Manifestation interdite à Paris: Une décision qui n'est pas «raisonnable», estime Sarkozy

LOI TRAVAILUne position en totale contradiction avec la ligne officielle des Républicains...
Le président des Républicains Nicolas Sarkozy
Le président des Républicains Nicolas Sarkozy - PHILIPPE HUGUEN / AFP
Clémence Apetogbor

Clémence Apetogbor

Les réactions à l’interdiction de manifester jeudi à Paris, annoncée ce mercredi par la préfecture de police de la capitale, sont circonspectes à droite.

Alors que plusieurs responsables des Républicains (Alain Juppé, François Fillon) avaient demandé l’interdiction des manifestations, Nicolas Sarkozy a estimé mardi depuis Berlin qu’une telle éventualité n’était « pas raisonnable » de la part d’un « gouvernement républicain ».

Contradiction

« Je ne crois pas que ça soit raisonnable qu’un gouvernement républicain décide dans un pays comme le nôtre d’interdire des manifestations », à part « quand c’est le fait de groupe et de groupuscules dangereux et violents », a estimé l’ancien chef de l’Etat devant la presse à Berlin, après avoir rencontré la chancelière Angela Merkel.

Et l’ancien locataire de l’Elysée, candidat présumé à la primaire de la droite, de poursuivre : « S’agissant des syndicats, je pense que ce n’est pas raisonnable de dire à des syndicats qu’on leur interdit de manifester ». Une position en totale contradiction avec la ligne officielle de LR, le porte-parole du parti, Guillaume Larrivé, ayant appelé lundi à l’interdiction de la manifestation de jeudi.

Engager la responsabilité civile des syndicats

Mardi à Berlin, Nicolas Sarkozy a aussi rappelé son souhait exprimé mercredi 15 juin que si les « syndicats prennent l’initiative de l’organisation d’une manifestation, ils en assument les conséquences et notamment les conséquences financières quand il y a des dégâts. »

« Il faut engager alors leur responsabilité civile quand après une manifestation organisée et voulue par la CGT, on casse un hôpital. La CGT doit en assumer la responsabilité financière », a-t-il insisté.

« Il me semble plus opportun d’engager la responsabilité civile et financière des organisateurs des manifestations plutôt que d’interdire des manifestations en 2016 en France », a-t-il encore martelé.