SUBVENTIONSQue demandent les maires à François Hollande?

Congrès des maires: Que demandent les élus à François Hollande?

SUBVENTIONSLes élus réunis à Paris espèrent que François Hollande reviendra sur la baisse des crédits aux collectivités...
O. P.-V.

O. P.-V.

Le 99e Congrès des maires de France s’est ouvert ce mardi Porte de Versailles à Paris, réunissant 10.000 édiles pendant trois jours. Il s’achèvera sur un discours de François Hollande. La parole du président de la République sera scrutée par les élus, qui grognent contre la baisse des dotations de l’Etat, par la voix notamment du président de l’Association des maires de France, François Baroin, sénateur-maire LR de Troyes. Quelles sont leurs attentes ?

L’abandon de la dernière tranche de baisse des crédits

Il y a eu une première baisse des dotations de l’Etat aux collectivités en 2014. Puis le gouvernement a mis en œuvre une nouvelle diminution de ces crédits de onze milliards d’euros entre 2015 à 2017, dans le cadre de sa politique d’économie budgétaire. Il reste une dernière tranche à appliquer, de 3,7 milliards d’euros, et c’est là le point d’achoppement principal entre l’exécutif et les maires de France, ces derniers demandant tout simplement son annulation : « Le manque à gagner cumulé pour les collectivités s’élève à 28 milliards d’euros en trois ans […] Une bonne partie des hausses d’impôts locaux en 2015 est due très directement à la baisse des dotations », a déclaré François Baroin au Monde samedi. Fin mars, Europe 1 annonçait que François Hollande était prêt à faire un geste envers les 36.000 maires de France.

Un coup de pouce pour financer la réforme des rythmes scolaires

François Baroin toujours, dans Le Parisien ce mardi, a parlé « d’une négociation à 640 millions d’euros » avec l’Etat liée à la réforme des rythmes scolaires : « La revendication des maires ne porte pas sur la remise en cause de la réforme, mais sur son financement. On ne peut pas demander à des petites communes rurales de porter à bout de bras un aménagement de cette nature, sans accepter son prix réel. » Pour l’ancien ministre des Finances, puisque l’Etat a décidé de cette mesure, « il ne serait pas choquant qu’il paye à 100 % une réforme qu’il a imposée ».