CAMPAGNEPrimaire à droite: La galère des «petits candidats» pour les parrainages

Primaire à droite: Les «petits candidats» galèrent pour obtenir les parrainages de parlementaires

CAMPAGNELa collecte des parrainages d'élus, obligatoires pour participer à la primaire, tourne à la galère pour les «petits» candidats…
Anne-Laëtitia Béraud

Anne-Laëtitia Béraud

A la fin, il n’en restera qu’un. En attendant, la campagne pour la primaire de la droite et du centre a vu fleurir douze* candidatures pour la présidentielle de 2017. Sans compter celle, probable, du patron Les Républicains Nicolas Sarkozy. Douze hommes et femmes soumis aux règles édictées par la « Haute autorité de la primaire ». A savoir : obtenir et déposer, avant le 9 septembre, les signatures d’au moins 250 élus LR (dont 20 parlementaires) répartis dans 30 départements et 2.500 adhérents du parti. Députés, sénateurs, députés européens ne pourront accorder qu’un seul parrainage. Sans ces précieuses signatures, les candidats ne pourront concourir à cette primaire qui aura lieu les 20 et 27 novembre 2016.

Selon le député Thierry Solère, chargé de l’organisation de cette primaire, seuls « trois ou quatre » candidats seront qualifiés pour le scrutin de novembre. Une prédiction que veulent faire mentir les plus « petits » candidats, ceux qui ont le moins de médiatisation, de moyens et de soutiens pour cette campagne.

« Cela ne se fait pas en claquant des doigts »

« J’en suis à une quinzaine de parrainages de parlementaires. Mais il en faut 20, voire plus pour avoir de la marge. Et cela ne se fait pas en claquant des doigts », confie Hervé Mariton. Le candidat, qui peut s’auto-parrainer car il est député, consacre « plusieurs heures par semaine » à cette recherche de soutiens. Mais il vit mal le fait que « certains candidats s’efforcent à assécher le vivier des parlementaires en les harcelant ». Un « harcèlement » qui forcerait certains de ses collègues, sommés de signer pour certains candidats qu’Hervé Mariton préfère ne pas nommer.

Une pression que dénonce aussi leconseiller régional d’Ile-de-France Geoffroy Didier. Dans une interview au Parisien, l’ex-jeune pousse sarkozyste qualifie cette primaire de « jeu verrouillé ». « Ces barrages fixés à l’entrée [les parrainages] sont faits pour être quasi infranchissables par de nouvelles têtes », affirme-t-il.

La barre est aussi haute pour Hassen Hammou,candidat depuis en janvier 2015. Le jeune Marseillais estime que les parlementaires sont réticents à le parrainer car « ils se tiennent à carreau vis-à-vis de Nicolas Sarkozy, de peur de ne pas être investi par le parti pour les législatives de 2017. » Le jeune homme assure cependant avoir l’appui de six parlementaires, dont des députés de gauche. « Ils sont prêts à signer la charte des valeurs de la droite et du centre au nom de l’ouverture politique », affirme-t-il. Hassen Hammou fera un bilan d’étape de sa campagne mi-juillet. Il décidera alors s’il continue la campagne ou s’il se rallie à un autre prétendant.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Dernière personnalité à s’être déclaré candidat, le député Jacques Myard connaît lui aussi des difficultés. Interrogée sur le nombre de parrainages obtenus, son équipe élude la question, évoquant une prochaine réunion pour faire le point. « On a beaucoup de messages de sympathie… mais c’est vrai que cela reste très compliqué [d’obtenir un parrainage] », reconnaît-on. Avant d’ajouter : « Mais cela pourrait se débloquer progressivement, certainement à l’été ».

Jean-François Copé, Geoffroy Didier, François Fillon, Hassen Hammou, Alain Juppé, Nathalie Kosciusko-Morizet, Frédéric Lefebvre, Bruno Le Maire, Hervé Mariton, Nadine Morano, Jacques Myard, Jean-Frédéric Poisson.