Un peu moins d’une semaine après son retour médiatique sur les pentes du mont Beuvray, lundi 16 mai, Arnaud Montebourg s’est un peu plus découvert, dans les colonnes du Parisien, sans pour autant se déclarer ouvertement candidat pour 2017.

« Il est prématuré pour moi de prendre une telle décision. Mais c’est une hypothèse réaliste », affirme l’ancien ministre, à propos de sa présumée participation à une éventuelle primaire de gauche, à laquelle il se dit une nouvelle fois favorable. « La primaire est indispensable : c’est l’outil de l’unité », dit-il. Et d’ajouter à son propos que « s’il n’y a pas de primaire, il est évident que je ferai usage de ma liberté. » Bref, il ne serait pas étonnant de voir Arnaud Montebourg s’inviter à la table des prétendants à la présidence de la République dans les prochaines semaines (mois).

Montebourg ressort le Made in France

Arnaud Montebourg a également profité de cette interview pour dévoiler les grandes lignes de ce qui pourrait s’apparenter à un programme politique. Quatre ans après s’être posé en égérie du Made in France, l’homme de gauche soutient toujours une certaine idée du patriotisme économique.

« Le made in France doit s’amplifier pour refaire travailler le pays, et toutes les politiques doivent converger dans ce but : les banques doivent financer, les grands groupes doivent soutenir, les syndicats et organisations patronales doivent trouver des compromis autour de cet intérêt collectif », a-t-il dit, s’opposant ainsi un peu plus à l’idéologie économique prônée par Emmanuel Macron, à qui il a par ailleurs lancé plusieurs piques au cours de cet entretien. Sans doute parce qu’il le considère comme un sérieux rival dans la course à la présidentielle ?