POLITIQUEPrésidentielle 2017: Laurence Rossignol craint un nouveau «21 avril»

Présidentielle 2017: Laurence Rossignol craint un nouveau «21 avril»

POLITIQUEMais rien n'est joué, assure-t-elle, la gauche peut encore y croire....
20 Minutes avec AFP

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La crainte agite les militants socialistes comme les responsables du PS : que, vu les courbes de popularité de l’exécutif,le candidat du PS soit éliminé au premier tour de la prochaine présidentielle. D’autant que certains sondages récents accréditent ce scénario. « Un 21 avril est possible, incontestablement », a jugé ce mercredi la ministre des Familles, Laurence Rossignol. « Mais je ne crois pas que 2017 soit déjà joué, d’abord parce que je crois à ce que nous faisons, au gouvernement (…) et je ne crois pas non plus que les Français vont accepter un retour de la droite ou d’autres aventures encore plus désastreuses pour le pays », a-t-elle affirmé lors de l’émission Questions d’info LCP-France Info-Le Monde-AFP.

« Si la droite gagne les élections » en 2017, elle « ne serait pas du tout une droite sociale-démocrate comme on peut imaginer qu’elle pourrait être » mais « à mon avis une droite ultra-libérale, parce que si on observe bien ce qu’écrit Juppé, ce que dit Le Maire, ce que dit Nicolas Sarkozy, ce qui aujourd’hui est leur programme, c’est libéral », a-t-elle mis en garde. La ministre a regretté que certains, à gauche, et y compris au PS, jouent « la défaite de la gauche en 2017 sur des hypothèses de reconstruction ». Les frondeurs et anciens ministres Benoît Hamon et Arnaud Montebourg « feraient mieux de se demander comment ils peuvent peser dans la victoire » de la gauche.

Macron, « il essaie »

Et que pense-t-elle de l’initiative de son collègue Emmanuel Macron (Economie) et la création de son mouvement « En marche » ? « Pour ce qu’Emmanuel Macron fait d’un certain point de vue en dehors de ses heures de bureau, en tant qu’homme engagé, je regarde, je me dis que somme toute il y a une demande de débat, il peut contribuer à cette demande de débat », a-t-elle dit.

« Dans le contexte difficile dans lequel on est (…) je ne peux pas reprocher à certains de mes collègues de tenter quelque chose, d’essayer quelque chose, il faut que la gauche essaie. Donc il essaie », a ajouté Laurence Rossignol.

« Je ne pense pas que ce soit par là que soit la voie du succès pour la reconstitution de la gauche, mais il essaie quelque chose, je ne peux pas le blâmer pour ça », a-t-elle expliqué, tout en se disant défavorable à la proposition d’Emmanuel Macron d’abaisser l’Impôt de solidarité sur la fortune (ISF).