EDUCATION NATIONALESarkozy fustige les réformes sur l'Education, Vallaud-Belkacem lui répond

Education: Pour Nicolas Sarkozy, les élèves sont devenus des «cobayes», Najat Vallaud-Belkacem lui répond avec fermeté

EDUCATION NATIONALEL'ancien chef de l'Etat fustige la politique du gouvernement en place, notamment la réforme du collège...
Clémence Apetogbor

Clémence Apetogbor

Nicolas Sarkozy, le président des Républicains, s’est exprimé sur l’école en marge d’une journée de travail sur ce thème, organisée par le parti dans le but d’établir un projet pour la présidentielle de 2017.

L’ancien chef de l’Etat s’est prêté au jeu des questions-réponses sur son compte Facebook mardi soir avant de signer une tribune dans Le Figaro.

Vous pouvez dès à présent me poser vos questions sur le thème de l’éducation en commentaires de ce post. Je vous rejoins dans quelques minutes pour notre échange. –NS

Posted by Nicolas Sarkozy on Tuesday, April 5, 2016

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La réforme des collèges visée

Nicolas Sarkozy condamne fermement la politique menée par le gouvernement en matière d’éducation, notamment la réforme du collègue, sur laquellle les Républicains s’engagent à revenir s’ils accèdent au pouvoir en 2017.

« Sans cap, sans politique et sans vision, l’Education nationale a erré pendant quatre ans, de ministre en ministre et de réforme en réforme », explique-t-il.

Des élèves « cobayes »

« Désormais, l’école n’est plus chargée de transmettre des savoirs et de former des esprits - nos pédagogues ont décidé que l’élève devait construire lui-même son savoir - mais de promouvoir des « activités ludiques et citoyennes » ! » regrette par ailleurs Nicolas Sarkozy dans les colonnes du Figaro.

Il estime que « l’école que chacun rêve de voir sanctuarisée a été transformée imperceptiblement en un lieu d’expérimentation sociale dont les parents et les enfants sont en réalité les cobayes ».

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L’enseignant au cœur de l’école

Répondant aux interrogations d’un internaute sur le manque de motivation des enseignants, Nicolas explique que le projet des Républicains « repose sur une augmentation des heures d’obligations de services qui ira de pair avec une revalorisation salariale ».

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Et d’ajouter que c’est aux enseignants « et non à des « animateurs » sans formation ni légitimité qu’il revient d’organiser le temps scolaire et ce rôle doit avoir une véritable contrepartie salariale, car ils méritent notre considération et notre respect pour leur engagement quotidien », ce qui mettrait ainsi un terme aux activités périscolaires.

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La réponse de Najat Vallaud-Belkacem

La ministre de l’Education nationale n’a pas tardé à réagir à cette tribune. Elle a critiqué dans des termes très vifs mercredi sur France 2 le texte de Nicolas Sarkozy, disant avoir « rarement vu une tribune avec autant d’énormités ».

L’ancien président « remet en cause la réforme des rythmes scolaires, en disant c’est affreux de laisser des enfants avec des animateurs non formés, en parlant du périscolaire », a déclaré Najat Vallaud-Belkacem. « Enfin, Nicolas Sarkozy, c’est celui qui a supprimé la formation des enseignants (…) donc qui a envoyé, lui il trouvait ça tout à fait normal, des enseignants sans aucune formation dans les classes », a-t-elle ajouté.

« De qui se moque-t-on ? »

Le président du parti Les Républicains « dit, c’est terrible, parce que ces dernières années le nombre d’heures de français à l’école primaire, là où on apprend les fondamentaux, n’a cessé de se réduire, c’est scandaleux. », a-t-elle encore rapporté. Mais « Nicolas Sarkozy, c’est celui qui a fait la semaine de quatre jours, c’est-à-dire qui a supprimé une matinée à l’école primaire, c’est-à-dire une demi-journée où on apprenait justement du français », a-t-elle dit. « Mais de qui se moque-t-on ? », a demandé la ministre.

« Il raconte des bêtises sans nom, par exemple sur l’histoire, quand il dit que dans les nouveaux programmes on a fait disparaître la chronologie. Non seulement c’est faux, mais c’est ce qu’il avait fait lui », a-t-elle ajouté.