SCRUTINPrésidentielle 2017: Les petits partis contre les nouvelles règles

Présidentielle 2017: Les petits partis vent debout contre les nouvelles règles de l'élection

SCRUTINUne pétition contre la modernisation de l’élection a déjà recueilli plus de 93.000 signatures sur Change.org...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Un vent de colère souffle à l’Assemblée nationale. L’écologiste Noël Mamère, le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan (DLF) ou les chefs de file des députés UDI et Front de gauche militent pour la première fois côte à côte contre une réforme. Tous dénoncent la mise en place de nouvelles règles concernant l’élection présidentielle, qui doit être adoptée définitivement ce mardi à l’Assemblée nationale.

Les deux propositions de loi PS soumises au vote visent à « moderniser » les règles de l’élection suprême, principalement au niveau du système des parrainages et du temps de parole.

Le « principe d’équité » remplace la « règle d’égalité »

C’est ce dernier point qui cristallise les oppositions : un « principe d’équité » doit se substituer à l’actuelle « règle d’égalité »des temps de parole des candidats pendant la période dite « intermédiaire » (trois semaines en 2012), allant de la publication de la liste des candidats au démarrage de la campagne officielle.

Les deux semaines avant le premier tour, l’égalité continuerait à s’appliquer.

« On verrouille tout comme dans une cocotte-minute »

« C’est très grave pour la démocratie : PS, LR et FN vont prendre une grande part de l’expression médiatique », s’est indigné Philippe Vigier, patron des députés UDI, lors d’une conférence de presse commune.

« A une époque où on a besoin de toujours plus de démocratie, on verrouille tout comme dans une cocotte-minute », a renchéri André Chassaigne au nom des députés du Front de gauche.

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« Enfermer les Français dans le tripartisme »

« Derrière il y a la volonté de supprimer le premier tour de la présidentielle, d’enfermer les Français dans le tripartisme », a dénoncé le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, rappelant que « le général de Gaulle a voulu une présidentielle pour libérer les Français de l’emprise des partis ». Lui-même s’est porté à nouveau candidat à la présidentielle de 2017.

Avec ces propositions de loi, « on a le sentiment d’un baroud d’honneur de ceux qui croient encore aux vertus de la Ve République et de la présidentielle alors qu’on est à la fin d’un cycle », a estimé Noël Mamère. Il a mentionné les quelque 93.000 signatures à une pétition proclamant « Non à la loi de modernisation de l’élection présidentielle #PrésidentielleOuverte », publiée sur change.org.

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Si les textes sont bien adoptés, ces parlementaires ont annoncé qu’ils saisiraient le Conseil constitutionnel.