Yves Guéna, ancien ministre gaulliste et ex-président du Conseil constitutionnel, est mort
DISPARITION•C’était un patriote dont « le gaullisme coulait dans (le) sang » selon l’ancien ministre Dominique Bussereau, qui s’est éteint à l’âge de 93 ans…20 Minutes avec AFP
C’était une « figure du gaullisme et résistant de la première heure », saluée par Manuel Valls. L’ancien ministre et ex-président du Conseil constitutionnel Yves Guéna est décédé dans la nuit de mercredi à jeudi à Paris à l’âge de 93 ans.
« Yves Guéna a toujours servi la République. Il manquera à la Dordogne et à la France », a aussi souligné le Premier ministre sur Twitter.
Né le 6 juillet 1922 à Brest (Finistère), Yves Guéna n’a pas encore 18 ans quand il part rejoindre le général de Gaulle en Angleterre pour s’engager dans les Forces françaises libres (FFL).
Engagé
Maire de Périgueux pendant plus de 25 ans (1971-1997), longtemps élu de la Dordogne (député puis sénateur, et conseiller général), il avait consacré sa très longue carrière politique au soutien du général Charles de Gaulle et à la défense du gaullisme, dont il a été un des « barons ».
Après sa retraite du Sénat, en 1997, il a été membre, puis président (2000-2004) du Conseil constitutionnel, puis président de l’Institut du monde arabe (2004-2007). Il avait ensuite présidé la Fondation de la France libre, ainsi que la Fondation et l’Institut Charles de Gaulle.
Le gaullisme dans le sang
De nombreux responsables et élus des Républicains ont salué la mémoire d’un fidèle du gaullisme et d’un infatigable serviteur de l’Etat, un patriote dont « le gaullisme coulait dans (le) sang » selon les termes de l’ancien ministre Dominique Bussereau.
Il « a aimé passionnément la France » et « l’a servie avec ferveur », a déclaré François Hollande. « Il a toujours gardé l’engagement du Français libre qu’il fut à 18 ans. Il a consacré les dernières années de sa vie à défendre et à transmettre l’héritage du général De Gaulle. »
« Je salue la mémoire de cet homme d’État qui partageait l’idée que la France n’est grande que lorsqu’elle est portée avec ardeur et conviction », conclut le chef de l’État dans son communiqué.
« Notre pays perd un de ses indéfectibles serviteurs », dont la vie « restera marquée par l’amour de la France », a ainsi déclaré Nicolas Sarkozy sur Twitter.
Dans un communiqué, le maire de Bordeaux, Alain Juppé, déplore quant à lui la « disparition d’un grand Français », célébrant sa « fidélité au gaullisme » et sa « rigueur dans les mandats » qu’il a exercés.