POLITIQUELes Républicains : Les concurrents de Nicolas Sarkozy ne veulent pas de son projet d’orientation

Les Républicains : Les concurrents de Nicolas Sarkozy ne veulent pas de son projet d’orientation

POLITIQUELe président de LR  présentera dimanche un « texte » sur les orientations qui l' « engagera »…
Claire Planchard

Claire Planchard

«Il est venu le temps de dire qui nous sommes, ce que nous voulons. Aucun sujet ne doit être tabou », a lancé ce samedi Nicolas Sarkozy, devant le Conseil national, le parlement du parti, réuni Porte de Versailles à Paris.

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Un « texte » d’orientation qui « m’engagera »

A neuf mois de la primaire de la droite et du centre pour 2017, Nicolas Sarkozy s’apprête à dévoiler dimanche un « texte » d’orientation qui « [l]'engagera » et sera soumis au vote des militants en avril, après amendements par les comités départementaux et passage en bureau politique.

Au menu : une reflexion sur la « place de la nation » mais aussi des propositions des propositions déjà formulées depuis son élection fin 2014 à la tête de Les Républicains : suppression du tiers-payant ou du monopole de présentation des syndicats, référendum d’entreprise, plan Marshall pour la ruralité, suppression de toutes les cotisations sur les emplois familiaux… « Vous ne serez pas déçus », « Je prendrai mes responsabilités » a prévenu Nicolas Sarkozy.

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« Le projet sera celui (ou celle) qui sera élu(e) à la primaire »

Mais ses concurrents eux ne l’entendent pas ainsi. François Fillon, Alain Juppé, Bruno Le Maire, ainsi que Nathalie Kosciusko-Morizet, probable future candidate, ont prévenu qu’ils ne se sentiraient pas liés par le « texte » en question, car « le projet sera celui (ou celle) qui sera élu(e) à la primaire ».

Autres sujets de désaccord : les investitures aux législatives, que le président de LR veut faire, lui, avant la primaire, en « juin »

Les prises de parole ont aussi recelé des piques. Nathalie Kosciusko-Morizet a jugé qu' « un homme seul n’incarnera ni la sagesse, ni l’énergie, ni le courage, ni le renouveau, ni la providence », Hervé Mariton a rappelé que lui -contrairement à Nicolas Sarkozy- réclamait toujours l’abrogation de la loi sur le mariage homosexuel, Nadine Morano a regretté que l’ex-chef de l’Etat ait supprimé le ministère de l’immigration, « une bonne idée ». « J’ai pensé que le seul ministre de l’immigration possible, c’était le ministre de l’Intérieur », a répliqué le président de LR.

Nicolas Sarkozy prononcera son discours de clôture dimanche à la mi-journée, en l’absence de François Fillon, Alain Juppé, Bruno Le Maire, Jean-François Copé mais aussi de Nadine Morano, dont plusieurs ont invoqué « d’autres engagements » (famille, « Saint-Valentin » « centième anniversaire de la naissance du général Bigeard »…).