BRUITS DE COULOIRLarmes, évanouissement, déceptions… Les coulisses du remaniement

Les coulisses du remaniement entre larmes, évanouissement, déceptions

BRUITS DE COULOIRCertains ministres ont appris la nouvelle quelques minutes seulement avant les Français...
Thibaut Le Gal

T.L.G.

Depuis les régionales, le remaniement était dans les tuyaux. Certains attendaient patiemment, espérant (re) venir au gouvernement. D’autres craignaient au contraire de perdre leur portefeuille. Tous ont été fixés jeudi, quelques minutes seulement avant un communiqué de l’Elysée, publié vers 16 h 40. 20 Minutes vous dévoile les indiscrétions de cette valse des ministres.

Fleur Pellerin « en larmes », manque de s’évanouir

Elle ne s’y attendait pas. La ministre de la Culture a appris avec surprise son éviction du gouvernement. « J’en suis à mon troisième ou quatrième gouvernement, donc je suis sereine maintenant », confiait-elle avec certitude, peu avant l’annonce. D’après RTL, Fleur Pellerin aurait appris la mauvaise nouvelle seulement 45 minutes avant les Français.

« Atterrée, choquée, elle accuse le coup et manque même de s’évanouir selon certains observateurs. Jean-Marie Le Guen [secrétaire d’Etat chargé des Relations avec le Parlement] tente de la consoler devant l’équipe de la ministre médusée », écrit RTL. Elle aurait même « fondu en larmes », raconte un ministre, interrogé par le Figaro. « C’est vraiment vache. Hollande lui avait dit récemment, au cours d’un déplacement, qu’il était très content de son travail. Elle ne s’y attendait pas du tout ».

Les retrouvailles « cordiales » entre Valls et Ayrault

Jean-Marc Ayrault succède à Laurent Fabius au Quai d’Orsay. L’intéressé a appris l’heureuse nouvelle par un coup de téléphone de… Manuel Valls. C’est pourtant lui qui l’avait poussé hors de Matignon en mars 2014 pour prendre sa place. « C’était un échange amical et cordial. Le Premier ministre lui a détaillé la composition du gouvernement et lui a souhaité la bienvenue », raconte Matignon au Figaro. Un proche de Valls s’amuse auprès de L’Obs. « Vous imaginez Manuel au Conseil des ministres, avec Ayrault d’un côté et Macron de l’autre ? »

Lebranchu s’en va pour « faire de la place »

La carrière d’un ministre tient à un coup de fil. « François Hollande m’a appelée en personne. Cela a duré une minute », confie-t-elle au Parisien. « Il m’a expliqué qu’il avait besoin de faire rentrer Jean-Michel Baylet au gouvernement. Il fallait faire de la place ». L’ex-ministre de la Fonction publique se fait philosophe. « Pour moi, pas de soucis. Tout va bien », assure-t-elle dans Le Télégramme.

Déception pour Royal et Touraine

L’une se voyait quitter l’Ecologie pour le Quai d’Orsay. L’autre abandonner la Santé pour la Défense. Mais ni Ségolène Royal ni Marisol Touraine n’ont entendu leur téléphone sonner. L’ancienne candidate à la présidentielle n’avait pas la cote auprès des diplomates. Elle risquait de « déclencher la guerre pour un pot de Nutella », raille l’un d’eux au Parisien. Marisol Touraine est, elle, victime du maintien de Jean-Yves Le Drian à la Défense.

Emmanuelle Cosse était tentée depuis plusieurs jours

L’ancienne patronne d’EELV s’était vu proposer le poste depuis plusieurs jours. « Elle a été contactée et elle a envie d’y aller », confiait un cadre écologiste à 20 Minutes quelques heures avant le remaniement. Emmanuelle Cosse a finalement donné son accord définitif mercredi soir après le vote de la révision constitutionnelle.