Révision constitutionnelle: L'Assemblée adopte le projet par 317 voix contre 199
ASSEMBLEE•Ce texte inscrit dans la loi fondamentale le régime de l'état d'urgence et la déchéance de nationalité pour les auteurs de crimes et délits terroristes...20 Minutes avec AFP
C'est fait. L'Assemblée nationale a voté mercredi le projet de révision constitutionnelle annoncé par François Hollande après les attentats du 13 novembre par 317 voix, contre 199, et 51 abstentions.
Ce texte, qui inscrit dans la loi fondamentale le régime de l'état d'urgence et la déchéance de nationalité pour les auteurs de crimes et délits terroristes, a ainsi totalisé légèrement plus des trois cinquièmes des suffrages exprimés. Il va désormais être examiné au Sénat.
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317 voix pour, 199 contre
Au Palais-Bourbon, il a obtenu le soutien d'une majorité des groupes socialiste (165 pour, 83 contre, 36 abstentions), encore plus des Républicains (111 pour, 74 contre, 8 abstentions) et de l'UDI (25 pour, 4 contre).
Ont été partagés en revanche les écologistes (13 contre, 4 pour, 1 abstention) et, dans une moindre mesure, les radicaux de gauche (10 pour, 5 contre, 3 abstentions).
Quasi unanime, le groupe à dominante Front de Gauche a rejeté le projet de réforme constitutionnelle (12 contre, 2 abstentions, 1 ultramarin pour).
Dans les non inscrits, les deux élus FN, Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard, ont voté contre. Le MoDem Jean Lassalle ou l'ancien socialiste Thomas Thévenoud ont aussi voté contre, tandis que Nicolas Dupont-Aignan a voté pour.
Valls confiant
Manuel Valls s'est dit «satisfait», en soulignant qu'il était «au-dessus des 3/5e nécessaires au Congrès», même si celui-ci inclut aussi les sénateurs qui n'ont pas encore voté.
Le Premier ministre s'est dit «convaincu» que le texte, qui inscrit l'état d'urgence dans la Constitution et étend la déchéance de nationalité aux Français condamnés pour terrorisme, serait «adopté par une majorité au Congrès» à Versailles.