POLITIQUEVIDEO. Déchéance de nationalité: Un député fond en larmes à l'Assemblée

VIDEO. Déchéance de nationalité: Un député fond en larmes à l'Assemblée

POLITIQUELe député UDI, Charles de Courson, n'a pu contenir son émotion à l'évocation du souvenir de son père et son grand-père...
Le député Charles de Courson n'a pu retenir ses larmes lors de son intervention lundi 8 février à l'Assemblée.
Le député Charles de Courson n'a pu retenir ses larmes lors de son intervention lundi 8 février à l'Assemblée. - DR
Hélène Sergent

H.S.

«Voter pour ce texte, c’était trahir la mémoire de mon grand-père, député de la Nation, mort à Neuengamme et qui avait voté contre les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain parce qu’il était contre le sabordage de la République », a lancé, des trémolos dans la voix, le député UDI de la Marne, Charles de Courson, lors de son intervention lundi 8 février à l’Assemblée Nationale.



L’élu intervenait quelques minutes après l’adoption de l’article 1 du projet de loi sur la réforme constitutionnelle, inscrivant l’état d’urgence dans notre Constitution. Face à une poignée de députés, restés jusqu’à la fin des débats, Charles de Courson a expliqué qu’il ne souhaitait pas voter pour la première version du texte proposée par le gouvernement car elle induisait une différence entre les Français binationaux et les autres.

>> Etat d’urgence : l’absence de 448 députés au moment du vote choque la toile

En revanche, il a détaillé sa volonté de voter la nouvelle version de l’article, présentée la semaine dernière par Manuel Valls à la commission des Lois, évacuant toute référence aux binationaux.

« Le centriste De Courson pleure en évoquant son grand-père qui avait voté contre les pleins pouvoirs à Pétain et son père résistant — Helene Bekmezian (@Bekouz) February 8, 2016 »

« Pendant la Seconde guerre mondiale, mon père était résistant, a été qualifié de terroriste par l’occupant nazi parce qu’il avait pris les armes. Il avait été qualifié de terroriste non pas par des juridictions indépendantes mais par l’occupant. Donc, voter l’article 2 dans sa nouvelle rédaction ne trahira pas la mémoire de mon père », a conclu, en larmes, Charles de Courson.