DEBATSarkozy déplore l'absence de ministres face à lui

«Des paroles et des actes»: Sarkozy déplore l'absence de ministres face à lui

DEBATLe président des Républicains a déploré ce jeudi soir les «consignes» données pour qu’aucun ministre ne vienne débattre face à lui...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Comme annoncé, Nicolas Sarkozy n’a pas été confronté à un contradicteur ce jeudi soir à l’émission Des paroles et des actes sur France 2. Et le président des Républicains ne s’est pas privé de transformer cette absence en élément de débat. Lors de l’émission en direct, il a déploré les « consignes » données pour qu’aucun ministre ne vienne débattre face à lui.

« Ce n’est pas parce que je refuse le débat »

Successivement, Emmanuel Macron (Economie), Christiane Taubira (ex-ministre de la Justice), Marisol Touraine (Santé) puis enfin Jean-Marie Le Guen (Relations avec le Parlement) ont refusé de jouer le rôle de contradicteur avec lui, a affirmé Nicolas Sarkozy. « Dois-je en conclure que nous sommes la seule démocratie au monde où les responsables gouvernementaux considèrent que leur devoir n’est pas de débattre avec le président de la première formation de ce pays ? » a-t-il lancé. « Je veux que les gens sachent, ce n’est pas parce que je refuse le débat », a-t-il argué.

« "Il n’y a pas un seul ministre qui veut débattre avec moi", déplore @NicolasSarkozy #DPDA https://t.co/eg4sN0u8BQ — francetv info (@francetvinfo) February 4, 2016 »

« On vous a aussi proposé de débattre avec M. Cambadélis [premier secrétaire du PS] et M. Badinter [ancien ministre de la Justice] et vous n’avez pas souhaité le faire », a objecté le journaliste David Pujadas, qui avait lui-même juste auparavant évoqué des « désistements » et des « consignes » concernant les absences de contradicteurs.

« Je ne vois pas quel est le débat avec M. Badinter », a souligné Nicolas Sarkozy. L’ancien garde des Sceaux, qui est âgé de 87 ans et n’est plus ministre depuis 1986, vient de remettre un rapport sur la réforme du Code du travail.

Quant à Jean-Christophe Cambadélis, « pourquoi dois-je débattre avec le premier secrétaire du parti socialiste, dont j’ai compris, à l’aune de ses dernières déclarations, qu’il ne partageait pas l’ambition de la réforme constitutionnelle du président de la République », a plaidé le président des Républicains. « Et lui-même n’applique pas la politique du gouvernement », a-t-il ajouté.