Un « manoir » à Saint-Cloud, une demeure familiale à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), mais aussi des pieds-à-terre dans les Pyrénées-Orientales ou à La Trinité-sur-mer (Morbihan) : le patrimoine immobilier de la famille Le Pen a été passé au peigne fin par Le Canard enchaîné.

Dans son édition du 26 janvier, le journal revient sur les propriétés des Le Pen, dont la valeur aurait été sous-estimée d’environ 60 % dans la déclaration déposée par Marine Le Pen auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).

Marine accuse son père

Parmi les « quatre belles maisons » de la famille, le Canard enchaîné prend pour exemple la propriété familiale de Saint-Cloud, dont Marine Le Pen est propriétaire à 12,5 % par l’intermédiaire d’une société civile immobilière (SCI). Ce « manoir », d’après la HATVP, vaudrait 3,5 millions d’euros alors que la famille Le Pen l’a évalué à 1,8 million d’euros. La maison familiale de Rueil-Malmaison vaudrait quant à elle dix fois plus que l’évaluation faite par les Le Pen, qui l’estiment à 350.000 euros.

Contactée par Le Canard enchaîné, Marine Le Pen a fait porter le chapeau à son père : elle déclare avoir transmis à la HATVP l’estimation qu’il lui a fournie.

Une enquête préliminaire visant Marine Le Pen a été ouverte le 7 janvier par le parquet national financier pour sous-évaluation du patrimoine. Un délit qui est passible de trois ans de prison, 45.000 euros d’amende et dix d’inéligibilité.