Christiane Taubira a claqué la porte. Les sourires affichés sur le devant de la scène suffisaient à peine à couvrir les désaccords qui fleurissaient entre la ministre de la Justice et le chef du gouvernement.

Visite aux frondeurs lors de l’université d’été du PS en 2014, semaine de travail de 32 heures… Depuis la nomination de Manuel Valls au poste de Premier ministre, les désaccords ont été nombreux. Un travail d’équilibriste à mener pour ce dernier, recadrant sa ministre tout en dédramatisant la situation.

La déchéance de nationalité en point d’orgue

Mais le dernier accrochage en date a confirmé le divorce. À contre-courant et depuis l’étranger, Christiane Taubira s’oppose ouvertement au projet de déchéance de nationalité, annonçant son abandon, alors qu’il est défendu bec et ongles par Manuel Valls et François Hollande.

Les recadrages n’y feront rien, cette fois-ci la ministre persiste et clame son désaccord lors de chaque interview. Une insistance qui mène finalement « l’icône de la gauche » à démissionner d’un gouvernement où son bras de fer avec le Premier ministre aura duré près de deux ans.

« Parfois résister c’est rester, parfois résister c’est partir. Par fidélité à soi, à nous. Pour le dernier mot à l’éthique et au droit. ChT — Christiane Taubira (@ChTaubira) January 27, 2016 »