SÉCURITÉAttentats de Paris: La prolongation de l'état d'urgence est «tout à fait probable» selon Hollande

Attentats de Paris: La prolongation de l'état d'urgence est «tout à fait probable» selon Hollande

SÉCURITÉL'exécutif doit trancher d'ici quelques jours sur une éventuelle prolongation de l'état d'urgence...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Bis repetita ? L’Elysée prendra « dans les prochains jours » une décision concernant l’épineuse question de l’éventuelle prolongation de l’état d’urgence, qui doit normalement expirer le 26 février, a indiqué ce mercredi la présidence à l’AFP. La prorogation de ce régime mis en place après les attentats du 13 novembre est « tout à fait probable » pour le président François Hollande cité par le président de l’Assemblée Claude Bartolone.

« L’exécutif n’a pas encore pris sa décision »

« L’exécutif - chef de l’Etat, Premier ministre et ministre de l’Intérieur - n’a pas encore pris sa décision, mais devra la prendre dans les prochains jours, compte tenu du calendrier parlementaire », a indiqué l’Elysée.

Le président de la République « a évoqué [la prolongation de l’état d’urgence] de façon tout à fait probable » lors de son entretien ce mercredi avec les présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale Gérard Larcher et Claude Bartolone, a pour sa part rapporté ce dernier. « Il nous a annoncé qu’il aurait l’occasion de communiquer très vite pour permettre au Conseil d’Etat et au Parlement de se prononcer sur ce texte », a ajouté le président de l’Assemblée.

L’état d’urgence, décrété après les attentats du 13 novembre, a été prolongé jusqu’au 26 février à la quasi-unanimité par le Parlement en novembre. Mais sa prolongation fait aujourd’hui débat. Le président PS de la commission des Lois de l’Assemblée, Jean-Jacques Urvoas (PS), a lui-même estimé mercredi dernier que l’intérêt de l’état d’urgence s’estompait car les principaux objectifs ont été atteints, mais noté que sortir de ce régime d’exception serait « un acte délicat à prendre ».

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Les défenseurs des libertés publiques ne sont pas non plus favorables à une prolongation. La Ligue des droits de l’Homme a annoncé ce mercredi avoir saisi le Conseil d’Etat pour mettre fin, totalement ou en partie, aux mesures contraignantes de l’état d’urgence, qui ne sont selon elle plus justifiées et portent « une atteinte grave et manifeste aux libertés publiques ». La plus haute juridiction administrative examinera dès mardi 26 janvier un « recours en référé liberté » en ce sens.