JUSTICEFront national: Le trésorier du parti mis en examen

Front national: Le trésorier du parti mis en examen

JUSTICEWallerand de Saint-Just est soupçonné de recel d’abus de biens sociaux dans l’affaire du financement du parti...
Le trésorier du FN, Wallerand de Saint-Just, le 13 février 2014 à Paris
Le trésorier du FN, Wallerand de Saint-Just, le 13 février 2014 à Paris - Miguel Medina AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Coup dur pour la tête de liste du FN aux régionales en Ile-de-France. Le trésorier du Front national, Wallerand de Saint-Just, a été mis en examen ce lundi pour recel d’abus de biens sociaux dans l’affaire du financement du parti. Il a également été placé sous le statut de témoin assisté pour le délit de complicité d’escroquerie au préjudice de l’Etat lors des législatives de 2012.

Dans ce volet initial de l’affaire, les juges d’instruction soupçonnent le FN, qui a été mis en examen le 9 septembre, le micro-parti Jeanne, géré par des proches de Marine Le Pen, et le principal imprimeur du mouvement, Riwal, d’avoir mis en place un système d’enrichissement frauduleux avec de l’argent public.

Selon les enquêteurs, Riwal aurait surfacturé les prix de kits de campagne (tracts, affiches) vendus aux candidats, dont les dépenses ont été ensuite remboursées par l’Etat comme le prévoit la loi au-delà de l’obtention de 5 % des suffrages exprimés. Ce scénario qui fonde les mises en examen pour escroquerie est totalement réfuté par le FN.

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Les juges soupçonnent également un financement illégal du FN et de Jeanne par Riwal, via d’importantes facilités de paiement, la prise en charge d’employés, de salaires, de matériel et de locaux.

Entendu « sur les mêmes faits » en juin

Contacté par l’AFP, Wallerand de Saint-Just a protesté contre sa mise en examen, en soulignant qu’il avait été entendu « sur les mêmes faits » en juin, mais placé sous le statut de témoin assisté. Il avait alors soulevé une faille, le délit d’acceptation par un parti politique d’un financement par une entreprise n’étant plus puni par la loi, à la suite à une erreur du législateur.

Par la suite, le parquet de Paris a pris un réquisitoire supplétif demandant aux magistrats des mises en examen pour recel d’abus de biens sociaux.

« Les juges n’avaient pas le droit de me mettre en examen pour les mêmes faits sous une qualification différente », a déclaré Wallerand de Saint-Just.

Les juges ont déjà mis en examen six personnes dans ce dossier, dont le vice-président du FN, Jean-François Jalkh, le patron de Riwal et proche de Marine Le Pen, Frédéric Chatillon, ainsi que trois personnes morales, le FN, Jeanne et Riwal.