Régionales: Le PS veut «un référendum» du «peuple de gauche» sur l'unité aux élections
POLITIQUE•Face au risque d'une déroute aux élections régionales...20 Minutes avec AFP
Un «référendum» surprise et un peu inédit. Face au risque d'une déroute aux élections régionales, Jean-Christophe Cambadélis a annoncé samedi soir l'organisation par le Parti socialiste d'un référendum du «peuple de gauche», du 16 au 18 octobre, lui demandant s'il est favorable à l'unité entre le PS et les autres partis de gauche aux régionales de décembre.
«La question sera assez simple, vous le verrez dans quelques jours: elle portera sur "oui ou non à l'unité dès maintenant pour les élections régionales?"», a précisé le premier secrétaire du Parti socialiste devant la presse à l'issue du conseil national, le «parlement» du PS, réuni à la Mutualité. «Nous posons la question (de l'unité) aux deux tours», a-t-il précisé.
«La volonté d'unité dans l'électorat de gauche et des écologistes est considérable»
Le référendum «se déroulera sur trois jours, parce qu'il y aura à la fois des urnes sur chacun des marchés de France, où l'on pourra voter, et en même temps, à partir du vendredi, nous aurons un site dédié qui permettra de voter en ligne», a indiqué le premier secrétaire. «C'est ouvert au peuple de gauche. La seule chose que l'on va demander, c'est qu'on laisse noms, prénoms, adresses et surtout mails. Donc, cela permettra d'avoir un minimum de contrôle», a dit Jean-Christophe Cambadélis.
«La volonté d'unité dans l'électorat de gauche et des écologistes est considérable. Elle est à plus de 70%, y compris dans le Front de gauche», a assuré Jean-Christophe Cambadélis en se référant à des sondages.
«Ca suffit, les bisbilles des sommets d'états-majors»
«Je crois qu'il faut permettre à cette potentialité de s'exprimer, a-t-il enchaîné. Pour permettre au peuple de gauche de dire: "ça suffit, les bisbilles des sommets d'états-majors". Tout le monde a compris que ces bisbilles ne portaient pas sur le fond, elles portaient sur les projets politiques d'organisation, c'est-à-dire de faire demain un Syriza ou un Podemos. Et ce n'est pas ce qui intéresse les Français. Et qu'elles portaient aussi, tout le monde a compris, sur les postures en vue de l'élection présidentielle».
Interrogé sur les doutes et les questionnements que ne manquera pas de soulever ce scrutin, Jean-Christophe Cambadélis a répondu: «Il est très important d'avoir la gauche rassemblée pour garder les régions. Donc, nous prenons notre risque».