POLITIQUEDaesh, candidature, FN... Cinq choses à retenir de l’interview de Nicolas Sarkozy au «Parisien»

Daesh, candidature, FN... Cinq choses à retenir de l’interview de Nicolas Sarkozy au «Parisien»

POLITIQUELe patron des Républicains se livrait dans les pages du quotidien ce vendredi...
Thibaut Le Gal

T.L.G.

Nicolas Sarkozy se livre dans les pages du Parisien ce vendredi. Le patron des Républicains répondait aux questions des lecteurs du quotidien francilien. Petit florilège.

Nicolas Sarkozy veut mettre un terme aux 35 heures

« Bombarder massivement » Daesh et « dialoguer avec Poutine »

Sur le problème syrien, tout est à refaire. « Pour être honnête, je ne comprends rien à ce qu’a fait la communauté internationale depuis trois ans. Je suis en désaccord sur tout », assure Nicolas Sarkozy. L’ancien président recommande l’action. « Il faut intervenir pour gagner, donc bombarder massivement le groupe Etat islamique. […] Il faut construire les conditions de la création d’une armée de libération de la Syrie, s’appuyer sur les voisins, dialoguer davantage avec la Russie et Poutine. […] En quelques mois, la Syrie peut être libérée. C’est une question de leadership ».

« La priorité n’est pas l’ouverture, mais l’assimilation »

L’ancien chef de l’Etat souhaite plus d’exigence sur l’intégration, qui « ne fonctionne plus ». « La priorité, ce n’est pas l’ouverture, c’est l’assimilation de ceux qui sont déjà sur le territoire. Elle passe par l’apprentissage de la langue française, par le respect de notre culture, et de nos modes de vies ». Au passage, Nicolas Sarkozy s’oppose aux repas de substitution à la cantine des écoles publiques. « Ce n’est pas à la République de s’adapter au désir de chacun ».

« Madame Le Pen. C’est le père, la culture en moins »

Pour autant, le patron des Républicains refuse de courir derrière le Front National. « Il n’y aura jamais de course avec Mme Le Pen, jamais de porosité […] Tant que je serai président des Républicains, je n’accepterai aucun accord municipal, départemental, régional, national avec le FN et ses alliés », précise-t-il, taclant au passage la présidente du parti frontiste. « Madame Le Pen est pire que son père. C’est le père, la culture en moins ».

« Casse-toi pauv’con, j’ai des regrets »

Nicolas Sarkozy ne regrette pas d’avoir utilisé le mot « racaille » lorsqu’il était ministre de l’Intérieur. « C’est un mauvais procès qu’on me fait. A l’époque, en 2005 à Argenteuil, je n’ai fait que reprendre les mots d’une habitante qui me demandait : "Sarkozy, débarrassez-nous de cette racaille !" J’assume ». En revanche, « concernant le "casse-toi pauvre con", j’ai des regrets. Car j’ai cédé à une provocation. Une personne m’avait insulté, c’était son droit après tout. Je n’aurais pas dû lui faire de publicité ».

Candidature ? « Rendez-vous en septembre 2016 »

Sa candidature pour 2017 ? L’ancien président a noyé le poisson. « Je suis le président de la famille. La famille qui était l’UMP, et maintenant les Républicains, a donné un spectacle indigne pendant deux ans et demi. Si je vous réponds maintenant, je me mets dans la course. Quelle sera alors mon autorité pour rassembler et pacifier ensuite tout le monde ? […] Je ne suis pas focalisé sur mon nombril », et ajoute qu’il se prononcerait en septembre 2016. Suspense.