MONNAIEZone euro: Nicolas Sarkozy veut renforcer le «leadership franco-allemand»

Zone euro: Nicolas Sarkozy veut renforcer le «leadership franco-allemand»

MONNAIE«Maintenant, ce n'est plus la question grecque qui se pose mais la question de la zone euro elle-même», a déclaré à Nice l'ancien chef de l'Etat...
Nicolas Bégasse

N.Bg. avec AFP

Nicolas Sarkozy a défendu dimanche à Nice l'idée d'un «leadership franco-allemand à la tête de l'Eurogroupe» à la suite de la crise grecque, le jour même où François Hollande esquisse une nouvelle gouvernance de la zone euro. L'ancien président de la République s'est félicité au passage d'un accord «aussi faible soit-il» sur ce dossier.

«Maintenant, ce n'est plus la question grecque qui se pose mais la question de la zone euro elle-même», a-t-il déclaré, estimant que, pour sa «pérennité», il fallait «rapprocher nos économies, avec un leadership franco-allemand à la tête de l'Eurogroupe (les ministres des Finances de la zone euro). C'est aux Européens de s'occuper des problèmes de l'Europe, pas au FMI ou aux Américains».

La crise grecque et... l'immigration

Interrogé sur la proposition de François Hollande d'un parlement de la zone euro, le président du parti Les Républicains a répondu : «Très franchement, je ne pense pas qu'on ait besoin d'un parlement de plus ; on a besoin de coordonner les politiques économiques pour être beaucoup plus fort, on a besoin d'une politique économique française qui ne soit pas en contradiction avec la politique économique de tous les autres pays de la zone euro; en fait on a moins besoin de discours que d'actes».

Nicolas Sarkozy, qui s'exprimait lors du lancement de la caravane promotionnelle des Jeunes Républicains qui doit rallier la Côte d'Azur au Touquet, s'est également félicité de l'accord trouvé avec la Grèce, «aussi faible soit-il». «Contrairement à certains de mes amis, j'étais en faveur de cet accord. Il ne faut pas faire la politique du pire. Moi, je pense que l'opposition se grandit en étant responsable. S'il n'y avait pas eu d'accord, la France et l'Europe tombaient dans l'inconnu», a déclaré le président des Républicains, dans un discours devant plusieurs dizaines de militants de son parti, sous un soleil de plomb.

Il a aussi plaidé pour une «politique commune en matière d'immigration»: «L'Europe est trop faible, Schengen 1 doit disparaître pour être remplacé par un Schengen 2», a-t-il indiqué, sans préciser sa pensée.

Hollande (encore) accusé de mentir

L'ancien chef de l'Etat a également brocardé le président de la République François Hollande lors de cette crise grecque, dénonçant sa «complaisance avec M. Tsipras» et sa «faiblesse avec le FMI». «M. Tsipras et M. Hollande ont un point commun, l'un a menti aux Grecs, et l'autre aux Français», a-t-il lancé, très applaudi.

En fin d'après-midi, il devait s'envoler en compagnie d'Éric Ciotti, président du département des Alpes-Maritimes, pour une visite de deux jours en Tunisie au cours de laquelle il doit notamment rencontrer le président de la République tunisienne, déjeuner avec le ministre de l'Intérieur et se recueillir au musée du Bardo, théâtre cet hiver d'un attentat sanglant.