IMMIGRATIONPour Balladur, il ne faut pas d'enfermer dans le débat «droit du sol ou droit du sang»

Pour Balladur, il ne faut pas d'enfermer dans le débat «droit du sol ou droit du sang»

IMMIGRATIONL'ancien Premier ministre estime néanmoins qu'il faut réfléchir sur l'ensemble des modalités d'acquisition de la nationalité...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L'ancien Premier ministre Edouard Balladur (Les Républicains) juge qu'il ne faut pas s'enfermer «dans le débat "droit du sol ou droit du sang"», mais «réfléchir sur l'ensemble des modalités d'acquisition de la nationalité», dans un entretien à paraître mardi dans Le Figaro.

Interrogé sur la volonté de Nicolas Sarkozy d'ouvrir un débat sur l'encadrement du droit du sol, Edouard Balladur a répondu: «Ne nous enfermons pas dans le débat "droit du sol ou droit du sang". Il faut réfléchir sur l'ensemble des modalités d'acquisition de la nationalité, qui donne lieu à bien des abus».

"Ce qui compte, c'est que ceux qui sont Français le souhaitent sincèrement, qu'ils soient résolus à s'intégrer dans la société française, à adhérer à ses valeurs, à faire leurs sa langue et son histoire. Il ne faut pas que, sous prétexte de générosité, on introduise au sein de la nation des risques de dislocation qui pourraient être mortels, selon lui.

Sarkozy «a mis fin à la crise que traversait l'UMP»

Comme on lui fait remarquer qu'«on fait beaucoup de reproches à Nicolas Sarkozy», Edouard Balladur a estimé que c'était «souvent à tort», car «il a mis fin à la crise que traversait l'UMP, au sein de laquelle l'atmosphère est redevenue respirable, et a fait adopter de nouveaux statuts utiles». Pour autant, a prévenu l'ancien Premier ministre, «restent deux tâches importantes: élaborer le projet d'avenir des Républicains et faire en sorte que la primaire se déroule dans de bonnes conditions», et «ce n'est pas acquis d'avance».

Sur le projet, «on ne peut demander à un grand parti de demeurer silencieux sur l'avenir pendant dix-huit mois, jusqu'à la fin de l'année 2016», mais «chacun des candidats aura la possibilité de préciser le projet du parti, éventuellement de le contredire, et les électeurs de la primaire trancheront», à ses yeux.

Interrogé sur un rejet de Nicolas Sarkozy dans l'opinion au vu des sondages, Edouard Balladur s'est borné à observer: «Les popularités fluctuent. L'important est de conserver le cap et de faire confiance à la lucidité des Français».