Sondages de l'Elysée sous Sarkozy: Garde à vue levée pour six personnes, dont Claude Guéant
DERNIERE MINUTE•L'enquête, menée par un juge d'instruction du pôle financier, porte sur la régularité des contrats conclus sous le quinquennat Sarkozy entre l'Élysée et neuf instituts de sondage...B.D. avec AFP
Six anciens responsables ou conseillers de la présidence de la République sous Nicolas Sarkozy, dont Claude Guéant, Xavier Musca et Emmanuelle Mignon, ont été placés en garde à vue ce mercredi dans l'enquête sur les sondages de l'Elysée, a appris l'AFP de source proche du dossier. Selon deux sources proches de l'enquête, tous ont été relâchés dans la soirée. L'avocat de Claude Guéant, Me Bouchez, qui s'exprimait pour son client, a précisé qu'il « n'y a pas de mise en examen » à ce stade des investigations.
L'enquête, menée par un juge d'instruction du pôle financier, porte sur la régularité des contrats conclus sous le quinquennat Sarkozy entre l'Élysée et neuf instituts de sondage, notamment la société Publifact de Patrick Buisson. Ce dernier ne fait pas partie des personnes en garde à vue, a précisé la source proche du dossier.
Interrogés par la Brigade de répression de la délinquance économique
Outre l'ex-directrice de cabinet, Emmanuelle Mignon, et les anciens secrétaires généraux de l'Elysée, Claude Guéant et Xavier Musca, les anciens conseillers elyséens Jean-Baptiste de Froment, Jean-Michel Goudard et Julien Vaulpré sont interrogés par la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE).
La polémique sur les sondages de l'Elysée avait commencé en 2009 après la publication d'un rapport de la Cour des comptes qui épinglait une convention passée en 2007 entre l'Elysée et le cabinet de Patrick Buisson pour un coût «avoisinant 1,5 million d'euros» et sans qu'«aucune des possibilités offertes par le code des marchés publics pour respecter les règles de la mise en concurrence (...) n'ait été appliquée».
L'association de lutte contre la corruption Anticor avait porté plainte en février 2010 avant d'obtenir, fin 2012, au prix d'une longue bataille procédurale, que le juge Serge Tournaire puisse enquêter. Depuis, les investigations ont été étendues à l'ensemble des contrats de conseil ou de sondages commandés durant le quinquennat Sarkozy. L'instruction a été ouverte pour favoritisme et détournement de fonds publics.