Les Républicains, UMP, on prend les mêmes et on recommence
POLITIQUE•Radiographie de la nouvelle équipe dirigeante des Républicains, avec peu de nouvelles têtes…Anne-Laëtitia Béraud
Trois jours après son lancement, le parti Les Républicains se dote d’un organigramme provisoire. Alors que les rumeurs prospéraient sur une probable éviction de Nathalie Kosciuko-Morizet, jusqu’alors « numéro deux » de l’ex-UMP, il n’en est finalement rien. Nicolas Sarkozy la conserve à son poste, ainsi que Laurent Wauquiez, secrétaire général de l’ex-UMP. Viennent s’ajouter à cette direction l’ancien ministre Éric Woerth, tout juste blanchi par la justice, au poste de délégué général au projet, mais aussi Lydia Guirous, nommée porte-parole du parti avec Sébastien Huyghe. Radiographie de cette équipe qui recycle les ex-UMP, sous la houlette de Nicolas Sarkozy.
NICOLAS MESSYASZ/SIPA
Eric Woerth, le retour. Relaxé jeudi dans le second volet du procès Bettencourt, l’ex-trésorier de l’UMP s’offre un retour au premier plan du parti de droite, après cinq ans d’ombre médiatique. Si l’ancien homme fort de la Sarkozie fauché par l’affaire Bettencourt assure au Parisien ne « cour [ir] après rien », il obtient cependant un poste clé autour du président du parti. Jusqu’alors délégué général à l’économie et aux finances de l’UMP, le député de l’Oise devient chargé de l’élaboration du projet de la droite, poste où se sont notamment succédés Hervé Mariton et NKM. Eric Woerth devient une boîte à idées au service du parti et de son président Nicolas Sarkozy. A ce poste stratégique, cet ancien juppéiste - qui a depuis rompu avec l’ancien Premier ministre- va être secondé par Isabelle Le Callennec, jusqu’alors porte-parole de l’UMP. La députée d’Ille-et-Vilaine, une proche de François Fillon, est nommée déléguée générale adjointe au projet.
>> Eric Woerth, l’homme fort de la Sarkozie fauché en 2010
MEIGNEUX/SIPA
Nathalie Kosciusko-Morizet sauvée. L’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, dont les oreilles sifflaient, conserve son titre de numéro deux du parti, comme vice-présidente déléguée. Cependant, la députée de l’Essonne n’est plus chargée du projet, qui échoit à Eric Woerth. Elle a expliqué mardi à l’AFP que c’était un choix délibéré et non une punition de la part de Nicolas Sarkozy : « J’ai moi-même demandé à être déchargée du projet dans la mesure où j’envisage clairement d’être candidate à la primaire » à droite de 2016. Son tour de France d’avant l’élection interne en 2016, afin de monter des équipes acquises à sa candidature, devrait l’occuper une bonne partie de l’année, laissant ainsi le parti à Nicolas Sarkozy.