Nathalie Kosciusko-Morizet a les oreilles qui sifflent. C’est cette semaine que Nicolas Sarkozy décidera de son sort comme numéro deux de l’ex-UMP, avant qu’un bureau politique n’entérine sa décision le 9 juin. Cette sortie de l’organigramme serait, selon Le Parisien et Le Journal du Dimanche, nourrie par l’irritation de Nicolas Sarkozy vis-à-vis d’elle.

« On verra bien ! »

Interrogée sur ce possible départ des instances dirigeantes du parti Les Républicains (LR), la députée de l’Essonne a balayé la question ce lundi sur RTL : « Ecoutez, on verra bien ! ». « Chacun a ses responsabilités. (…) Je ne suis pas en charge de l’organigramme, c’est Nicolas Sarkozy qui est en charge de ça et je suis sûre qu’il y travaillera cette semaine », a-t-elle évacué.

Affirmant avoir été « heureuse de mener » comme vice-présidente de l’UMP sa « mission » qui était « la réforme des statuts », Nathalie Kosciusko-Morizet a ajouté que cette mission « est terminée, il peut y en avoir d’autres ».

Primaire à droite en 2016

Le président du mouvement Les Républicains lui a-t-il dit qu’elle l’agaçait ? « Pas récemment… », a-t-elle encore souri. Depuis sa nomination, en décembre 2014, comme vice-présidente déléguée de l’UMP, avec « totale liberté de parole sur tous les sujets », les choses se sont envenimées entre Nicolas Sarkozy et son ancienne ministre. Des sorties intempestives ou un manque de solidarité qui agacent l’ancien chef d’Etat, horripilé par le vœu de la députée, à peine voilé, de se lancer à la primaire à droite en 2016. Une position qu’elle ne devrait officialiser que l’an prochain.

« Il ne faut pas qu’il y ait un psychodrame dès qu’il y a une opinion divergente », a encore expliqué Nathalie Kosciusko-Morizet, rappelant sa formule de samedi, lors du lancement des Républicains : « Le parti, ce n’est pas la caserne ». Une manière de dire à Nicolas Sarkozy qu’il faudra compter avec elle.

Parmi les autres responsables de l’UMP, on évite de parler ce lundi du « cas » Nathalie Kosicusko-Morizet. Interrogé sur des rapports difficiles le président des Républicains et sa numéro deux, Luc Chatel a évacué sur RFI : « Je n’ai pas à me prononcer sur la question, chacun son opinion, chacun son mode de fonctionnement », a dit le conseiller politique de Nicolas Sarkozy.