Manuel Valls: «J'assume pleinement l'héritage» du Parti socialiste
POLITIQUE•Le Premier ministre français Manuel Valls s’est confié dans un entretien au journal italien «La Repubblica» publié ce samedi…C.P. avec AFP
«J'assume pleinement l'héritage de mon parti. Je suis progressiste et je défends une gauche efficace». Voici ce qu’a répondu Manuel Valls au journal La Repubblica qui lui demandait s'il se définissait comme socialiste.
La «maladie» de la gauche
En visite samedi en Italie, où son homologue de centre-gauche Matteo Renzi teste sa popularité dimanche dans des élections régionales et municipales partielles, le Premier ministre est revenu sur la «maladie» de la gauche dans un entretien publié ce samedi par le quotidien italien.
«Il y a parfois un manque d'anticipation sur les bouleversements du monde. Il s'agit souvent d'une incapacité à ouvrir les yeux sur certaines réalités: l'insécurité qu'il faut mieux combattre, l'immigration qu'il faut réguler, la ségrégation sociale contre laquelle nous devons mieux lutter ou encore la nécessaire compétitivité des entreprises», a déclaré le Premier ministre.
«Dépasser les dogmes»
Avec Matteo Renzi, bouillonnant chef du gouvernement arrivé comme lui aux affaires il y a un peu plus d'un an, Manuel Valls a dit partager «la volonté de faire de la politique autrement, en dépassant les dogmes, pour être vraiment efficaces (...). Laissons le conservatisme à la droite et le repli sur soi aux populistes».
Interrogé sur les succès électoraux des partis de gauche radicaux en Grèce ou en Espagne, le Premier ministre français a estimé qu'il devait «mettre en garde contre le risque de faire des promesses électorales qu'on ne peut pas tenir une fois au pouvoir. C'est aussi de cette manière qu'on alimente la crise de confiance dans la politique et le désespoir des peuples».