Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre UMP, a affirmé sur iTELE qu'il n'avait «pas à prendre parti» pour François Fillon ou pour Jean-Pierre Jouyet, alors que le procès pour «diffamation» intenté par le premier au second s'est ouvert jeudi à Paris.

« Deux hommes respectables »

Jean-Pierre Raffarin a affirmé que «bien sûr», il soutenait François Fillon. «Je soutiens aussi Jean-Pierre Jouyet». «Ce sont deux hommes respectables, c'est une affaire que la justice doit juger, je n'ai pas à prendre parti pour l'un ou pour l'autre», a affirmé le sénateur de la Vienne.

Selon lui, «François Fillon est un homme d'Etat qui fait actuellement un travail très important sur le plan programmatique. Il est donc très utile à sa famille politique. Jean-Pierre Jouyet est un secrétaire général (de l'Elysée) qui est responsable».

«Donc, que la justice nous dise ce qu'il s'est passé exactement dans cette affaire mais ce n'est pas à moi d'être juge à la place des juges alors que la procédure est en cours!».

« Je peux parler d’Eric Woerth »

Au contraire, «je peux parler d'Eric Woerth, qui a été reconnu innocent» après avoir été «attaqué, critiqué. Il faut dire vraiment le respect qu'on (lui) doit, pour avoir subi tout cela», a-t-il également affirmé.

François Fillon poursuit en justice Jean-Pierre Jouyet ainsi que deux journalistes du Monde, Gérard Davet et Fabrice Lhomme, qui avaient écrit qu'il avait demandé au secrétaire général de l'Elysée d'accélérer les procédures judiciaires contre Nicolas Sarkozy, ce qu'il conteste vigoureusement.

Eric Woerth, ancien ministre UMP, a bénéficié jeudi d'un troisième non-lieu (deux concernant l'affaire Bettencourt, l'autre l'hippodrome de Compiègne) et se retrouve totalement blanchi de toute accusation.