Nicolas Sarkozy promet de redécouper les cantons
POLITIQUE•Et met en garde contere les divisions pour les prochaines régionales...M.P. avec AFP
Les électeurs pourraient finir par s'y perdre... Le président de l'UMP Nicolas Sarkozy s'est en effet engagé mercredi à redécouper les cantons, en recevant au siège de son parti à Paris les élus départementaux désignés fin mars.
Prenant la parole devant plusieurs centaines de responsables, l'ex-chef de l'Etat a lancé: «C'est un engagement: nous ne conserverons pas le scandaleux découpage électoral des cantons». Et d'accuser, à propos du redécoupage mis en place par la gauche: «Jamais un gouvernement ne s'était livré à un tel charcutage malhonnête.»
«Qu'il l'entende bien là-bas»
Les élections départementales ont concerné quelque 2.054 cantons, nombre divisé par deux pour éviter une inflation des élus, chaque canton élisant désormais un tandem homme-femme.
Nicolas Sarkozy a de nouveau exprimé, comme il l'avait fait au soir des deux tours, sa conviction d'une alternance inexorable. Mais il l'a fait en lançant un avertissement à celui qui lui a succédé à l'Elysée: «L'alternance est en marche, mais qu'il l'entende bien là-bas, rien ne l'arrêtera». «Le drame de la division nationale accroît les divisions locales, l'avantage du rassemblement national, c'est qu'il fait pression sur le local», a-t-il dit.
«La stratégie d'union a été plébiscitée»
«Les forces de l'unité emportent tout sur leur passage» mais «les forces de la division aussi», a prévenu le dirigeant d'opposition. «Les divisions ouvrent les vannes de la haine à un niveau invraisemblable, ce n'est plus possible!».
Pour lui, «la stratégie d'union a été plébiscitée» au scrutin départemental. «A nous de veiller à ce que les démons de la division ne se réveillent pas dans la seconde qui suit l'élection.» «Il faudra protéger l'élection régionale de nos divisions», a-t-il encore dit. «Quand ça se bagarre là-haut, c'est dans les cantons qu'on paye l'addition».