Le gouvernement fait front ce jeudi alors qu'il est attaqué de toutes parts, notamment par son camp.«Ce qui m'intéresse, c'est les Français, ce ne sont ni les rumeurs ni les attaques personnelles, parce qu'au fond elles discréditent ceux qui les tiennent», a répliqué le chef du gouvernement au terme de la réunion bimensuelle avec ses ministres.

Macron et l'«élégance républicaine»

«Moi je suis serein, déterminé, j'ai la confiance du président de la République, un gouvernement qui travaille, un soutien dans la majorité parlementaire qui nous permet de continuer le travail», a affirmé Manuel Valls, ajoutant n'être «absolument pas» touché par les attaques. «Je n'entends pas».

Pourtant, les sorties au Kärcher d'Arnaud Montebourg et Cécile Duflot, et celles, plus voilées de Christiane Taubira Emmanuel Macron n'a que peu apprécié l'interview au kärcher sur la politique gouvernementale de son predecesseur à Bercy, Arnaud Montebourg. Mais le jeune ministre a décidé de prendre de haut celui qui s'est reconverti dans le monde de l'entreprise, expliquant: «on ne commente pas ce que fait son successeur» au nom d'«une élégance et un principe républicains».

«Gauche mortifère»

Avant lui, Michel Sapin, qui a côtoyé Arnaud Montebourg à Bercy pendant plus de deux ans avait lâché: «je ne débats pas de politique avec un responsable économique». Ils répondaient à Arnaud Montebourg, aujourd'hui vice-président de l'enseigne d'ameublement Habitat, qui dans Les Echos avait tancé les «politiques absurdes» de François Hollande qui «étouffe(nt) l'économie et porte(nt) la responsabilité de l'augmentation du chômage». «Consternation» et «déni de la responsabilité» d'une «certaine gauche mortifère», avait en premier taclé Jean-Marie Le Guen, sécrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement.