Vingt assistants parlementaires du Front national sont visés par une procédure pour fraude, révèle Le Monde ce lundi. Les instances du parlement européen ont saisi ce 9 mars l’Office européen de lutte anti-fraude (Olaf) sur leur cas litigieux.

Le préjudice dépasserait 7.500.000 euros

Ces assistants sont pour la plupart présents dans l’organigramme du FN, certains d’entre eux occupant des postes stratégiques, dont ceux de conseillers spéciaux de l'eurodéputée Marine Le Pen. «Or, qu’ils soient locaux, c’est-à-dire implantés dans les circonscriptions, ou accrédités, c’est-à-dire censément basés dans les institutions européennes, à Bruxelles ou Strasbourg, [ils] sont fortement suspectés de ne jamais travailler sur le front européen. […] Ils sont pourtant appointés sur le budget européen, l’un d’entre eux coûtant à la communauté, par exemple, 10.535 euros mensuels», précise le quotidien.

Le préjudice dépasserait sur la législature actuelle un montant de 7.500.000 euros. Le président du Parlement européen, l’Allemand Martin Schulz, a donc décidé de saisir les organes d’enquête de cette possible fraude au budget européen.

Dans une autre affaire, le FN est déjà visé par une enquête judiciaire à Paris, ouverte pour blanchiment en bande organisée.