Epinglée pour son «soutien à un rassemblement d'extrémistes italiens», Marine Le Pen répond
POLEMIQUE•La présidente du Front national est intervenue samedi dernier dans une vidéo diffusée lors d’un grand rassemblement organisé par son allié de la Ligue du Nord, à Rome...B.D.
Une faille dans la «dédiabolisation»? Marine Le Pen est intervenue samedi dernier par vidéo lors d’un grand rassemblement organisé par la Ligue du Nord, à Rome. La présidente du Front national y affiche son soutien aux manifestants, rapporte Mediapart ce jeudi.
«Message de soutien»
Problème: dans cette manifestation, «des croix celtiques, une pancarte à l'effigie de Mussolini, (..) des néofascistes italiens de CasaPound, dont l'un des dirigeants a pris la parole à la tribune (…), des anti-islam allemands de Pegida, ou encore des sympathisants des néonazis grecs d'Aube dorée», souligne le site d'information.
«N’ayant pu me joindre à vous, je tenais à vous saluer chaleureusement, et à vous adresser ce message de soutien, alors que vous vous êtes massivement mobilisés dans les rues de Rome aujourd’hui, afin de protester contre les politiques mortifères menées dans toute l’Europe», explique Marine Le Pen dans cette vidéo de près de trois minutes, apportant son soutien au leader de la Ligue du Nord, Matteo Salvini, l’allié du FN au parlement européen.
«Pas d'accord du tout ni avec Pegida ni avec les hurluberlus d'Aube Dorée»
Sollicitée par Mediapart, la présidente du Front national n'a pas donné suite. Elle a cependant réagi auprès de France Info ce jeudi matin: «J'ai apporté mon soutien à la Ligue du Nord, il n'y avait pas d'accord du tout ni avec Pegida ni avec les hurluberlus d'Aube Dorée. Quand il y a une manifestation de milliers de personnes s’il y a quelques folkloriques qui sont présents ce n'est évidemment pas de la responsabilité des organisateurs», a-t-elle indiqué.
Répondant aux questions du journaliste de la radio, Marine Le Pen a martelé que «[s]on allié, c’est la Ligue du Nord», qu’elle «ne connaît pas et n’a pas de lien» avec le mouvement CasaPound, dont le vice-président a pourtant pris la parole à la tribune, et que «Pegida n’est pas un mouvement politique».