POLEMIQUEValls et Hollande condamnent la visite des quatre élus français en Syrie

Valls et Hollande condamnent la visite des quatre élus français en Syrie

POLEMIQUEQuatre parlementaires de gauche et de droite ont rencontré le président syrien...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L'exécutif a condamné ce jeudi l'initiative de parlementaires français qui ont rencontré le président syrien Bachar al-Assad. Depuis les Philippines où il est en déplacement, François Hollande a dit qu'il «condamne» le déplacement de ces élus auprès du «dictateur» Bachar al-Assad.

«Cette initiative, je la condamne. Je la condamne parce qu'il s'agit d'une rencontre entre des parlementaires français qui n'ont été mandatés que par eux-mêmes avec un dictateur qui est à l'origine d'une des plus graves guerres civiles de ces dernières années, qui a fait 200.000 morts. 200.000 !», a insisté le chef de l'Etat.

Un peu plus tôt, invité de BFM TV, Manuel Valls avait également condamné jeudi «avec la plus grande vigueur» cette initiative, expliquant que Bachar-al-Assad est «un boucher». «Que des parlementaires aient ainsi, sans crier gare, rencontré un boucher», «je crois que c'est une faute morale».

Bachar al-Assad est «responsable de plusieurs dizaines de milliers de morts»

Trois parlementaires français de droite et du centre, en «mission personnelle» en Syrie depuis mardi en dépit de la rupture des relations diplomatiques entre Paris et Damas, ont rencontré mercredi matin le président syrien.

Interrogé sur les autorités qu'ils avaient averties, le chef de gouvernement a répondu: «Ils ont sans doute prévenu le président de l'Assemblée, les autorités françaises, mais ce n'est pas le sujet».

«Ils ne sont pas allés rencontrer n'importe qui. Ils sont allés rencontrer Bachar al-Assad, responsable de plusieurs dizaines de milliers de morts», s'est-il insurgé.

«Un boucher»

«Il s'agit là d'un geste qui ne les honore pas. C'est une faute, à eux d'en tirer les conséquences», a poursuivi Manuel Valls, soulignant que «les parlementaires représentent la souveraineté nationale, ce qu'est ce pays».

«Que des parlementaires aient ainsi, sans crier gare, rencontré un boucher», « je crois que c'est une faute morale».

La délégation de parlementaires en déplacement en Syrie comprend l'UMP Jacques Myard, le PS Gérard Bapt - qui n'a, lui, pas rencontré al-Assad - Jean-Pierre Vial, sénateur UMP, et François Zocchetto, sénateur centriste.