SONDAGEÉlection présidentielle: Moins d'un quart des Français souhaitent une candidature de Sarkozy

Élection présidentielle: Moins d'un quart des Français souhaitent une candidature de Sarkozy

SONDAGESelon une enquête pour Orange et iTélé, seulement 22% des Français veulent voir l'ancien président se présenter pour 2017...
Oihana Gabriel

O.G. avec AFP

Un chiffre qui risque de rester en travers de la gorge de l'ancien Président... Seulement 22% des Français souhaitent que Nicolas Sarkozy soit candidat en 2017, selon un sondage* réalisé par BVA pour Orange et iTélé. Une claque pour le chef de l'UMP, qui de plus voit la côte de popularité s'effondrer: il obtient 11 points de moins qu'en juillet 2014 avant son retour en politique (33%). Quelques jours après l'interview télévisée dans laquelle le chef de l'UMP évoquait sa candidature pour les présidentielles de 2017 comme «pas obligatoire», est-ce le signe que l'ancien Président est moins désiré? Ce sondage, un mois pile avant les élections départementales, donne aussi quelques indices sur les attentes des électeurs.

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Un homme du passé?

«Cette chute de 11 points, moins de six mois après l'annonce par Nicolas Sarkozy de son retour dans la vie politique, en septembre 2014, montre que ce retour au premier plan n'a pas convaincu les Français», estime BVA. NIcolas Sarkozy est «probablement victime d'une certaine lassitude de l'opinion, d'une potentialisation du risque d'apparaître comme un homme du passé», toujours selon BVA.

Dégringolade aussi pour les sympathisants de droite

En outre, le souhait de voir le président de l'UMP se présenter en 2017 est désormais minoritaire auprès des sympathisants de la droite auprès desquels il chute à 40%, contre 62% en juillet 2014 et 67% en février 2013. Forte chute aussi du côté des sympathisants de l'UMP: en février 2013, 75% d'entre eux souhaitaient sa candidature en 2017, et ils étaient 78% en juillet 2014, mais ils ne sont plus que 57% aujourd'hui.

Pour le front républicain

Par ailleurs, en cas de second tour opposant le FN à l'UMP ou au PS, notamment lors du second tour des départementales des 22 et 29 mars, les Français marquent leur préférence pour le front républicain. En cas de second tour FN-PS, 49% des Français préfèrent que l'UMP appelle à voter pour le candidat du PS (contre 24% pour le candidat du FN et 25% pour l'abstention ou le vote blanc) et en cas de second tour FN-UMP, 57% des Français souhaitent que le PS appelle à voter UMP (14% pour le FN et 27% à voter blanc ou s'abstenir).

Chez les sympathisants UMP, c'est la ligne du ni-ni (ni PS, ni FN) qui l'emporte avec 46%. 28% préfèrent que l'UMP appelle à voter FN, et 25% que l'UMP les appelle à voter PS. Chez les sympathisants du PS, le réflexe du front républicain (voter UMP contre le FN) domine avec 79%, 14% préfèrant que le PS appelle à voter blanc ou à s'abstenir et 3% à voter FN.

*Enquête réalisée les 19 et 20 février auprès d'un échantillon de 1.076 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus selon la méthode des quotas.