Législative partielle dans le Doubs: Sarkozy affaibli, l'UMP toujours dans la confusion
POLITIQUE•La position du parti adopté mardi soir ne convainc pas vraiment...Maud Pierron
Ça ne s’arrange pas à l’UMP. On pensait que la conclusion du bureau politique de l’UMP mardi soir mettrait un terme à la confusion régnant sur la position à tenir pour le second tour de la législative partielle dans le Doubs. Mais il n’en est rien. Car le bureau politique de l’UMP a voté mardi soir en faveur du «ni ni» (ni PS, ni FN), mettant en minorité Nicolas Sarkozy qui souhaitait, sans donner de consigne de vote, appeler à voter contre le FN…
Nicolas Sarkozy avait préparé deux textes développant les deux positions mais il n’a pas pris part au vote, histoire de ne braquer aucun des deux camps, sachant son parti divisé sur la question. Résultat, les éditorialistes, unanimes, estiment que l’ex-président est très fragilisé par cet épisode, incapable de rassembler son parti par son influence.
Ses partisans tentent bien de faire contre mauvaise fortune bon coeur.
« On comprend mieux pourquoi Sarkozy n'a plus besoin de Morano dans son staff quand on lit ce tweet de Valérie Debord pic.twitter.com/ufP9U09r0N — Deus (@Deus323) February 4, 2015 »
« .@NicolasSarkozy est sorti gagnant du Bureau politique de l'@ump : il a permis le débat, laissé chacun choisir et n'a pas pris part au vote. — Geoffroy Didier (@GeoffroyDidier) February 3, 2015 »
Mais ce mercredi matin, la confusion régnait toujours. Si Nadine Morano sur BFM TV défendait la position du «ni ni» en faveur de laquelle elle a voté, expliquant même qu'elle voterait blanc si elle était électrice dans le Doubs, un autre ténor de l'UMP, le président du Sénat Gérard Larcher, regrettait cette position. S'il était électeur du Doubs, «je ferais barrage au Front national, donc je voterais Barbier, c'est clair dans mon esprit», a-t-il déclaré. Frédéric Barbier est le finaliste socialiste contre la candidate FN Sophie Montel.