ELECTIONSPrésidentielles 2017: Le porte-parole d'EELV veut une primaire à gauche du PS, avec les «frondeurs»

Présidentielles 2017: Le porte-parole d'EELV veut une primaire à gauche du PS, avec les «frondeurs»

ELECTIONSJulien Bayon appelle de ses voeux une primaire réunissant EELV, Front de Gauche, Nouvelle Donne, mouvements citoyens et «frondeurs»...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Julien Bayou, porte-parole d'Europe Écologie-Les Verts, prône la tenue d'une primaire à gauche du parti socialiste rassemblant EELV, le Front de Gauche, Nouvelle Donne, des «mouvements citoyens» mais aussi les socialistes dits «frondeurs» dont la «participation est déterminante».

Pour lui, la participation des frondeurs est «déterminante»

«Alors que la sociale-démocratie connaît depuis plus de vingt ans, et dans toute l'Europe, une profonde crise d'identité, les porteurs d'une alternative à gauche n'ont jamais su surmonter leurs divisions», écrit Julien Bayou dans une tribune publiée par le Huffington Post. Le porte-parole d'EELV recommande de régler dès maintenant «la question du processus qui permettra le moment venu de désigner celle ou celui qui pourrait porter notre projet commun».

«C'est le sens de ce projet de primaires que nous avons proposé avec Eva Joly. Une primaire de l'espoir qui sera ouverte aux composantes du Front de Gauche, à nos amis de Nouvelle Donne et à la formation dont j'ai l'honneur de porter la parole, Europe-Écologie. Mais surtout une primaire ouverte aux mouvements citoyens qui veulent contribuer à forger une nouvelle offre politique et civique», développe Julien Bayou.

«Je le dis clairement, nos camarades socialistes frondeurs ont toute leur place, et leur participation est même déterminante», précise le conseiller régional d'Ile-de-France. «Écologistes, communistes, socialistes non orthodoxes, simples citoyens désireux de changer les choses, mettons nous en mouvement.»

>> La gauche de la gauche en meeting pour soutenir les Grecs de Syriza

La question de la participation au gouvernement

«Si les écologistes ont quitté une coalition gouvernementale qui faisait peu de cas de l'écologie, ce n'est pas pour passer sous les fourches caudines d'une coalition hétéroclite qui n'aurait renoncé en rien au productivisme», écrit également Julien Bayou, alors que Barbara Pompili, coprésidente du groupe EELV à l'Assemblée, a estimé jeudi matin que pour les Écologistes, ne pas retourner au gouvernement avant 2017 serait «un échec». Également partisan d'une participation gouvernementale, le chef de file des sénateurs écologistes Jean-Vincent Placé plaide pour sa part pour une primaire «de la gauche et des écologistes» en vue de 2017. Le gouvernement de Jean-Marc Ayrault (2012-2014) comprenait deux ministres écologistes, Cécile Duflot et Pascal Canfin, qui ont annoncé leur départ avant la nomination à Matignon de Manuel Valls en mars 2014, au regret d'une partie du mouvement, notamment chez les parlementaires.

>> La victoire de Syriza peut-elle booster les gauches radicales européennes